Le grand patron de Bombardier n’a pas d’amertume


Francis Halin
Le PDG de Bombardier n’est pas amer de voir Air France-KLM dévoiler en grande pompe à Paris son premier Airbus A220 développé par le génie québécois de la CSeries, passé aujourd’hui aux mains d’intérêts étrangers.
• À lire aussi: Notre participation de 1,3 G$ dans l’ancienne C Series n’a plus de valeur
« On est passé à d’autres choses. On n’a pas d’amertume », a déclaré le PDG de Bombardier, Éric Martel, en marge d’un passage au Cercle canadien, à Montréal, hier.
Mardi dernier, Air France-KLM a fièrement présenté au monde son premier A220, à l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle.
- Écoutez la chronique de Michel Girard sur QUB radio:
Génie québécois
Même si la CSeries ne fait plus partie du giron de Bombardier, l’empreinte québécoise de l’entreprise reste forte, assure son numéro un, Éric Martel.
« Les usines sont encore ici, au Québec. Les avions sont construits ici au Québec, alors on est très fier évidemment de ce que l’on a fait parce que c’est l’un des meilleurs avions du côté commercial qui existe », a-t-il ajouté.
Il fait valoir que le Challenger 3500 est « 100 % fait au Québec » et que le Global 7500 a été fait en « très grande partie ici, à Montréal ».
Quand Le Journal revient à la charge pour savoir s’il pense que la CSeries est l’exemple du génie québécois que les étrangers se sont approprié, il se montre piqué.
« J’ai compris votre question. Je vous ai déjà répondu », rétorque-t-il, en voulant couper court.
Pour ce qui est de solliciter, encore, des fonds publics, Éric Martel est ferme.
« Nous, on n’essaye pas d’avoir des choses spéciales. S’il y a des programmes en place, un peu comme tout le monde, on va voir si on peut faire affaire avec ces programmes », conclut-il.