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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le gouffre: survivre dans un monde postapocalyptique

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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2023-05-06T04:00:00Z
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Auteur des romans d’horreur à succès Infectés et Déluges, Marc-André Pilon revient ce printemps avec une dystopie originale et riche en sensations fortes, Le gouffre. On y suit les péripéties d’un ado, Aleksuan, qui tente de survivre dans un monde désertique et postapocalyptique avec sa mère et ses deux frères.

Photo fournie par les Éditions Hurtubise
Photo fournie par les Éditions Hurtubise

Depuis que son père est parti, Alek rêve d’une vie meilleure dans son monde déjà bouleversé par les cataclysmes. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le village où il habite est attaqué par un groupe de mercenaires. Alek est capturé et forcé de devenir un guerrier.

Comme ses nouveaux compagnons d’infortune, Alek est contraint de suivre les ordres de leur chef qui leur donne pour mission de récupérer un précieux minerai qui se trouve au fond d’une crevasse. Le hic, c’est que personne n’est jamais ressorti du gouffre. Alek sera-t-il plus doué que les autres pour se tirer d’affaire ?

Inventer une « créature »

Marc-André Pilon, en entrevue, explique qu’avec la série Infectés, il avait exploré le mythe du zombie. Avec Déluges, celui de la maison hantée. Avec Le gouffre, il avait envie d’un livre avec une « créature ». 

« J’ai d’abord songé à ce que je voulais comme bébitte, dans mon livre. Le monde s’est créé autour d’elle. Ça amenait le côté science-fiction, qui n’était pas nécessairement prévu au départ, ou du moins, qui a pris plus de place que je pensais. »

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Marc-André trippe vraiment sur les dystopies. 

« La seule différence, c’est que ce n’est pas une dystopie politique comme 1984 ou Le meilleur des mondes. C’est plus une dystopie à saveur environnementale qui fait écho à nos peurs liées aux changements climatiques, à ce que le futur pourrait nous réserver. »

L’auteur s’était dit qu’avec sa créature, il pouvait avoir des ados-soldats qui sont forcés d’aller dans une mine où elle se cache. Son univers de science-fiction fait en sorte que le Québec peut être une plaine désertique. 

« On suit notre personnage dans cette plaine, où il va aller du soleil à l’obscu-rité, sous la terre, où il y a... la créature. »

Affronter ses peurs

L’aspect métaphorique est présent : affronter la créature signifie également affronter ses craintes, ses peurs, notamment face à l’environnement. 

« Ce que je trouvais intéressant à faire, c’est que l’ennemi n’est pas nécessairement la créature. Bien entendu, si tu la croises, ça va pas ben... mais éventuellement, le personnage va comprendre que la créature, tout ce qu’elle fait, c’est tenter de garder son territoire. »

Les ados-soldats, obligés d’aller dans le gouffre pour exploiter les dernières ressources de la Terre, sont donc confrontés à la Terre qui dit non, qui se venge, qui conteste. 

« Derrière ça, il y a un message environnemental. »


♦ Marc-André Pilon enseigne le français dans une école secondaire de Vaudreuil-Dorion.

♦ Il est l’auteur des populaires romans d’horreur Infectés 1, Infectés 2 et Déluges.

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