Le futur gouvernement doit favoriser l’accès aux terres, selon la FRAQ
Janie Dandonneau
À trois jours du déclenchement des élections, la Fédération de la relève agricole du Québec présente ses demandes. Les jeunes agriculteurs veulent se faire entendre, mais surtout, se sentir appuyée par le futur gouvernement.
• À lire aussi: Évincé de Québec solidaire pour avoir dénoncé les wokes
Chacune des propositions vise à favoriser l’accès aux terres, un enjeu que défend l’organisme depuis plus de 10 ans.
La valeur d’une terre a triplé dans les dernières années au Québec. Et la situation est encore pire en Estrie. En 1996, une acre de terre agricole se vendait 647$ alors que l’an dernier il se détaillait 5600$. Une augmentation de 865%.
Selon la présidente de la FRAQ, Julie Bissonnette, il y’a une limite à acheter et s’endetter. Elle pose la question, « qui achètera les terres si ce n’est plus la relève agricole? »
La FRAC demande au futur gouvernement de mettre en place des prêts long terme à bas taux, de créer un crédit d’impôt pour les vendeurs de terres agricoles lorsque l’acheteur fait partie de la relève et de bonifier le programme de subvention dédié à la relève agricole.
David Beauvais, de Magog, a investi 300 000 dollars dans sa bergerie depuis trois ans. Un montant substantiel, mais relativement modeste en agriculture.
Pour y arriver, David occupe aussi deux autres emplois à temps partiel.
Mais ça ne plait pas au gouvernement qui a coupé de moitié sa subvention, passant de 50 000 à 25 000 dollars.
Un critère qui doit changer pour assurer la prospérité de la relève.
Au Québec, 2% du territoire est dédié à l’agriculture.
Et la relève agricole espère que la population les appuiera dans leur volonté de protéger le garde-manger des Québécois.