Alexandre Trudeau nie toute ingérence du gouvernement chinois avec un don à la Fondation Trudeau
Il tire à boulets rouges sur le Globe and Mail, le Journal de Montréal et l’ex-PDG de la Fondation Trudeau

Jean-François Cloutier
Le frère de Justin Trudeau, Alexandre Trudeau, ne croit pas du tout qu’il y ait eu une tentative d’ingérence du régime de Pékin avec un don de 200 000$ à la Fondation Trudeau et estime que si du personnel diplomatique accompagnait les riches donateurs, c’est uniquement pour des besoins de traduction.
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Dans un témoignage dénué d’à peu près toute autocritique, Alexandre Trudeau a tiré à boulets rouges tantôt sur le travail du Globe and Mail, sur celui de l’ex-PDG de la Fondation Trudeau, Pascale Fournier, et sur celui du Journal de Montréal, entre autres.
Il a défendu le don à la Fondation par deux hommes d’affaires, Zhang Bin et Niu Gensheng, qu’il a jugé effectué de manière légitime par une compagnie canadienne de Dorval et non une simple «coquille», comme l’a suggéré un membre du comité sur l’ingérence étrangère et les menaces à Ottawa.
Si un reçu fiscal accordé à la compagnie a plus tard été redirigé vers une adresse en Chine, c’était uniquement pour des raisons pratiques, selon lui.
«Il n’y a rien de problématique dans tout ce dossier», a-t-il assuré à des membres du comité par moments incrédules.
À propos d’un article du Globe selon laquelle un diplomate aurait déclaré à un des donateurs, Zhang Bin, qu’il serait remboursé en totalité par le gouvernement chinois et qu’il devait effectuer le don, il a parlé de journalisme de piètre qualité, s’appuyant sur une seule source.
- Écoutez la rencontre Lisée - Mulcair avec Jean-François Lisée, ancien chef du Parti québécois et Thomas Mulcair, ancien chef du NPD au micro de Richard Martineau via QUB radio :
Un homme honorable
Il a décrit Zhang Bin comme un homme honorable, «pour autant que je sache».
Le Globe and Mail avait rapporté en février que la Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait intercepté une conversation entre Zhang et un diplomate chinois où le don à la Fondation aurait été discuté dans un contexte où les libéraux de Justin Trudeau pouvaient prendre le pouvoir.
Interrogé au sujet de propos de l’ex-ambassadeur Guy Saint-Jacques dans le Journal comme quoi il pourrait bien jouer un rôle d’idiot utile au profit de la Chine, il a préféré attaquer le messager en disant: «C’est Le Journal de Montréal, on s’entend [...] C’est franchement injuste».
- Écoutez la chronique de Gilles Proulx, chroniqueur au Journal de Montréal et Journal de Québec, entre autres au sujet d'Alexandre Trudeau, au micro de Richard Martineau via QUB radio :
Une des seules personnes qui a trouvé grâce à ses yeux est l’actuel président du conseil d’administration de la Fondation Trudeau, Edward Johnson, ancien secrétaire chez Power Corporation.
Il a décrit ce dernier comme un homme méticuleux et intègre dont Mme Fournier n’aurait dû avoir aucune raison de se méfier avant de démissionner, selon lui.