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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Le français ne fait pas partie des priorités du PDG de Couche-Tard

L’Américain Brian Hannasch dit être incapable d’apprendre une deuxième langue

Brian Hannasch, PDG de Couche Tard
Brian Hannasch, PDG de Couche Tard Photo tirée du site web de Couche-Tard
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Photo portrait de Sylvain  Larocque

Sylvain Larocque

2022-09-01T04:00:00Z
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À la tête d’Alimentation Couche-Tard depuis près de huit ans, Brian Hannasch ne comprend toujours pas le français. Et même si la question linguistique fait les manchettes depuis des mois, il n’a pas l’intention d’apprendre la langue officielle du Québec.

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L’apprentissage des langues, «ça ne fait pas partie de mes forces», a affirmé hier le dirigeant américain en entrevue au Journal, évoquant ses faibles notes en espagnol au secondaire.

«Je ne suis pas très bon [en français], a-t-il ajouté. Je m’améliore un peu chaque année, mais j’ai encore beaucoup de chemin à faire.»

Promesse rompue

M. Hannasch reconnaît toutefois qu’il n’a pas suivi de cours de français «au cours de la dernière année».

Lors de sa nomination, en 2014, Brian Hannasch s’était engagé à apprendre la langue de Molière. 

Il avait aussi promis de déménager à Montréal, ce qu’il n’a jamais fait. Il habite à Columbus, en Indiana.

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Pas forcé par la loi 96

Il y a trois ans, Alain Bouchard, cofondateur et président exécutif du conseil d’administration de Couche-Tard, a confié qu’en 2014 il avait la «volonté ferme» de voir M. Hannasch apprendre le français. Il a ensuite changé d’idée.

«J’ai eu une longue discussion avec Brian et je lui ai demandé d’oublier ça. En fait, c’est moi. J’ai dit : “Écoute, je ne veux pas que tu mettes du temps là-dessus parce que tu as trop de temps à investir dans l’entreprise”», a déclaré M. Bouchard à l’assemblée des actionnaires de Couche-Tard tenue en septembre 2019, selon La Presse.

L’automne dernier, le premier ministre François Legault a dit vouloir convaincre «les présidents d’entreprise au Québec» d’apprendre le français, mais il n’a pas donné plus de détails. 

Adoptée au printemps, la loi 96 impose de nouvelles obligations linguistiques aux entreprises, mais elle ne force pas leurs dirigeants à apprendre le français.

Proposition du MÉDAC rejetée 

Les actionnaires du détaillant ont rejeté, hier, une proposition du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) voulant que Couche-Tard fasse du français sa langue officielle.

«Depuis sa création, en 1980, Couche-Tard défend fièrement sa culture francophone et veille à ce que toutes ses parties prenantes au Québec soient servies et puissent communiquer et travailler en français sans limitation», a soutenu l’entreprise, dans un document envoyé à ses actionnaires.

COUCHE-TARD EN BREF

  • 122 000 employés
  • 14 000 magasins
  • 24 pays
  • 9 millions de clients par jour
  • 750 000 tasses de café servies par jour
  • 133 millions de litres d’essence vendus par jour
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