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L'article provient de Le Journal de Québec

Le Fonds FTQ risque de perdre 24 M$ dans une entreprise hors Québec

La firme IMV se place sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers

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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2023-05-11T04:00:00Z
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Le Fonds FTQ risque de perdre son investissement de 24 M$ dans IMV, une biotech de Nouvelle-Écosse qui vient de se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

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Questionné à savoir si les épargnants du Fonds risquent de voir quelque 24 M$ de leur épargne s’envoler en fumée, le porte-parole du Fonds de solidarité, Patrick McQuilken, répond que «puisque le processus de restructuration est en cours et l’issue du dossier n’est pas connue, il est trop tôt pour se prononcer à ce sujet». 

Mais généralement, dans un dossier d’insolvabilité, les actionnaires perdent tout.

Un vaccin contre la COVID

L’entreprise, fondée en 2000, tentait de développer des vaccins contre le cancer et contre la COVID-19, entre autres. Mais elle n’a jamais généré de revenus de la vente de ses produits. Ses pertes cumulées totalisent 261,2 M$.

«Malgré l’enthousiasme croissant de l’industrie autour des vaccins contre le cancer et ses résultats d’essais cliniques encourageants, les opportunités de lever des capitaux supplémentaires sont limitées dans les conditions actuelles du marché et IMV n’a pas été en mesure d’identifier une solution appropriée disponible à court terme», précise l’entreprise dans un communiqué.

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Le Fonds embarque en 2018

Le Fonds de solidarité avait acquis, en 2018, une première participation dans l’entreprise, dont certains dirigeants sont établis au Québec. «Le Fonds a effectué son premier investissement en 2018 dans IMV et a procédé à quelques réinvestissements, notamment en avril 2020 dans le but de développer un vaccin contre la COVID-19», explique Patrick McQuilken.

Au 30 novembre 2022, le Fonds avait 23,747 M$ d’investis dans le capital-actions de IMV, dont les actions se négociaient sur les bourses TSX et NASDAQ. 

La biotech comptait quelque 165 employés, dont une dizaine à son bureau de Québec, selon la page LinkedIn de l’entreprise. 

«Cette situation rappelle que le développement des médicaments est un chemin ardu et risqué et que pour qu’un nouveau produit arrive en marché et apporte un réconfort aux patients, il y a plusieurs initiatives qui malheureusement n’auront pas une issue heureuse», souligne Patrick McQuilken. 

L’Université Laval parmi les créanciers

«Le Fonds tient également à démontrer son support à tous les employés affectés par la situation, autant à Québec qu’à Halifax», ajoute-t-il.

Parmi les créanciers actuels, notons le CHU de Québec – Université Laval, qui a 157 397$ US en jeu dans ce dossier, soit environ 210 000$ CA. 

En 2020, IMV avait déjà reçu près de 10 M$ du gouvernement fédéral pour le développement de son vaccin contre la COVID-19, selon Radio-Canada. Son vaccin était censé offrir une meilleure protection aux personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées et les patients immunosupprimés.

En avril 2021, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie a aussi octroyé une aide financière de 50 000$ à l’entreprise, dans le cadre du Programme Innovation.

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