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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le festival Fantasia rend hommage à George Mihalka, le réalisateur des classiques «My Bloody Valentine», «La Florida» et «Les Boys IV»

Le réalisateur George Mihalka est récipiendaire du prix du Pionnier canadien décerné par le festival Fantasia.
Le réalisateur George Mihalka est récipiendaire du prix du Pionnier canadien décerné par le festival Fantasia. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
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Photo portrait de Bruno Lapointe

Bruno Lapointe

2025-07-26T04:00:00Z
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Il y a près de 45 ans, le cinéaste montréalais George Mihalka avait un désir bien précis: révolutionner le cinéma de genre avec son second long-métrage, My Bloody Valentine. «On voulait créer le Deer Hunter des films d’horreur», se souvient en riant le récipiendaire du prix du Pionnier canadien décerné par le festival Fantasia. 

Si pour le commun des mortels le nom de George Mihalka ramène aux films La Florida, Les Boys IV ou encore L’homme idéal, les aficionados d’épouvante, eux, ont un titre bien précis qui vient en tête: My Bloody Valentine (ou Meurtres à la St-Valentin, dans sa version francophone), classique de l’horreur lancé en 1981.

«À l’époque, on voulait vraiment faire quelque chose de différent, soit livrer un film d’horreur foncièrement réaliste. On ne voulait pas d’un meurtrier surnaturel ou, comme Michael Myers ou Jason Voorhees, qui ne peut pas être tué, qui marche de manière incroyablement lente mais qui réussit quand même toujours à rattraper ses victimes», raconte George Mihalka.

Une scène du film «My Bloody Valentine»
Une scène du film «My Bloody Valentine» Photo d'archives

«Dans notre cas, notre tueur est un homme qui a des troubles psychologiques et qui enfile un habit de mineur pour tuer ses victimes. C’est extrêmement réaliste. Et ça nous a occasionné des problèmes avec la MPAA (l’équivalent américain de la Régie du cinéma), qui voulait qu’on coupe énormément de matériel parce que la violence était, justement, trop réaliste», poursuit le cinéaste.

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Parmi les préférés de Tarantino

Cette œuvre a, depuis, laissé une marque indélébile sur la culture populaire: le groupe rock irlandais My Bloody Valentine en a emprunté le titre, tandis que Quentin Tarantino lui-même a professé son amour pour ce long-métrage, le classant au top de ses films de genre favoris.

Et les projections de My Bloody Valentine continuent de faire courir les foules.

«J’étais à Vancouver le jour de la Saint-Valentin, cette année. Une salle de cinéma bondée présentait le film, et je crois qu’il devait y avoir seulement trois ou quatre personnes sur place qui étaient nées quand il a pris l’affiche en 1981», avance George Mihalka, tout sourire, rencontré par le Journal dans le hall de l’Université Concordia, quartier général du festival Fantasia.

Le lieu n’a pas été choisi au hasard pour cette rencontre. Car c’est à l’intérieur de ces murs que le Québécois d’origine hongroise – il est débarqué à Montréal peu de temps avant son dixième anniversaire de naissance – a appris son métier.

«Tous mes films étudiants ont été présentés dans cet auditorium. C’est là que j’ai gagné mes premiers prix», avance George Mihalka en pointant du doigt le Théâtre Hall.

Une classe de maître ce dimanche

Il ne s’agit évidemment pas de la première fois qu’il remet les pieds à l’intérieur de l’établissement depuis la fin de ses études; le festival a maintes fois reconnu son apport au septième art, que ce soit en projetant ses œuvres, ou encore en l’invitant à titre de membre de ses différents jurys.

Mais cette fois-ci, c’est pour recevoir le prix du Pionnier canadien que Fantasia lui fait une place dans la programmation de sa 29e édition. Pour l’occasion, George Mihalka donnera une classe de maître bilingue, dimanche après-midi, modérée par le codirecteur du festival, Marc Lamothe, et la cinéaste Elza Kephart (Slaxx).

Une projection de son film Pinball Summer, suivie d’une période de questions, est également prévue la même journée.

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