Le détenu décédé à Bordeaux aurait dû être libéré la veille

Le détenu qui est décédé après une intervention des agents correctionnels à la prison de Bordeaux le 24 décembre aurait dû être libéré la veille, a révélé le ministère de la Sécurité publique (MSP) jeudi. 

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«Nicous D'Andre Spring aurait dû être libéré le 23 décembre 2022 à la suite de sa visio-comparution» et se trouvait donc en détention illégale, a reconnu une porte-parole du MSP, Marie-Josée Montminy, dans une déclaration acheminée à l’Agence QMI.

Deux autres détenus auraient aussi dû être libérés le 23 décembre, mais ont dû patienter jusqu’au 24 pour recouvrer leur liberté, a ajouté la porte-parole.

Le ministère n’a pas dévoilé les raisons pour lesquelles Nicous D'Andre Spring et les deux autres détenus sont demeurés illégalement derrière les barreaux vendredi dernier. Ce nouvel élément sera pris en compte dans les différentes enquêtes en cours, notamment celle menée par la Direction de l’audit interne, des enquêtes et de l’inspection (DAIEI) du MSP.

«Les recommandations formulées par la DAIEI à la suite de son enquête seront analysées attentivement par le MSP et des correctifs pourront être apportés, le cas échéant», a précisé M^me Montminy.

Nicous D'Andre Spring a été blessé lors d’une intervention des agents correctionnels le 24 décembre. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital le jour de Noël.

La victime était notamment accusée de voie de fait sur un agent de la paix, de possession d’arme dans un dessein dangereux et de harcèlement criminel.

La Sûreté du Québec et le bureau du coroner ont depuis ouvert des enquêtes sur cet événement.

Un agent correctionnel a aussi été suspendu par le MSP, tandis que d’autres membres du personnel pourraient être visés par des mesures administratives.