Le désinfectant à mains fait-il une différence?

La pandémie a forcé les Québécois à développer de nouveaux réflexes pour stopper la propagation de la COVID-19, comme se désinfecter les mains.

Cette mesure, mise en place en début de pandémie, alors que nous en savions peu sur le virus, est toujours en place deux ans plus tard. La question se pose donc : s’agit-il d’une mesure toujours efficace pour réduire les chances de contamination? 

«On exagérait pas, on voulait être plus sûrs que pas assez», explique Benoit Barbeau, professeur de sciences biologiques à l’UQAM. 

Le virologue suggère toutefois de prendre une pause des désinfectants.  

«On sait très bien que le mode de transmission de ce virus est par gouttelettes, par aérosol», explique-t-il.  

À l’aube du retrait de l’obligation du port du masque dans certains endroits publics, la santé publique, elle, recommande et encourage toujours la désinfection des mains avant d’entrer dans un commerce. 

Cependant, les commerçants remarquent une chute du nombre de clients qui se désinfectent les mains en entrant. 

«S’ils refusent, je ne vais pas m’obstiner avec le client, mais on leur demande poliment s’ils peuvent se désinfecter les mains», explique un employé du Mail Champlain situé sur la rive-sud de Montréal, à Brossard. 

Questionné devant les portes du centre d’achat, un homme admet parfois «sauter [son] tour», expliquant qu’il ne se désinfecte pas les mains dans chaque magasin.