Le député libéral Marco Mendicino ne se présentera pas aux prochaines élections

Une autre tuile s’est abattue sur la tête du Justin Trudeau jeudi soir alors que le député torontois de la circonscription d’Eglinton–Lawrence Marco Mendicino a annoncé à son tour qu’il ne serait pas de retour aux prochaines élections fédérales.

«Aussi gratifiant soit-il, le travail de député n’est pas toujours facile. Ce n’est pas un secret que j’ai été en désaccord avec la direction actuelle du gouvernement fédéral sur notre politique étrangère au sujet de la détérioration des relations avec l’État d’Israël, notre traitement inadéquat de la crise humanitaire à Gaza et notre rôle affaibli au Moyen-Orient», a-t-il expliqué dans une lettre partagée sur son compte X.

«Au sein des partis politiques, il doit y avoir de la place pour différents points de vue», a-t-il poursuivi dans son message.

Ce dernier se joint donc aux nombreux élus libéraux qui ont annoncé qu’ils ne solliciteraient pas un nouveau mandat. 

La situation ne va donc pas en s’améliorant pour le premier ministre, qui a également vu sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, quitter le navire juste avant les Fêtes.

Aucun impact

Selon André Lamoureux, chargé de cours au Département de science politique de l’UQAM, le départ de l’ancien ministre de la Sécurité publique n’est en rien une surprise alors que l’homme politique a fait l’objet de nombreuses critiques et controverses au cours des dernières années.

Le politicologue estime toutefois que cette nouvelle tuile qui s’abat sur le premier ministre n’aura pratiquement aucun impact puisque les cartes sont déjà jouées.

«À mon avis, il n’y aura aucun effet parce que ça ne change rien au sort qui attend le Parti libéral. Ça va être une défaite majeure aux prochaines élections, on n’a pas à douter de ça.»

«Ça ne change rien à l’immense volonté de la population canadienne et québécoise de voir ce gouvernement plier bagage. C’est quasi unanime», a-t-il renchéri.

Rien d’encourageant

Rappelons que, selon le dernier sondage Angus Reid paru un peu plus tôt cette semaine, les intentions de vote du Parti libéral du Canada (PLC) ont plongé à 16%, soit le plus bas résultat de la formation politique depuis 2014.

En comparaison, le Parti conservateur du Canada et Pierre Poilievre jouissent de l’appui de 45% des répondants. Le NPD arrive en deuxième place avec 21% des intentions de vote, alors que le Bloc obtient 16% d’appui, à égalité avec le PLC.

Parmi les électeurs libéraux, 59% jugent d’ailleurs que le premier ministre devrait quitter immédiatement son poste de chef libéral. Deux Canadiens sur cinq estiment également que Justin Trudeau devrait déclencher une élection générale dès son retour de vacances.