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L'article provient de TVA Sports
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Le défi d’une vie pour Byron Archambault: l’entraîneur des Alouettes s’attaque au Marathon Beneva de Montréal

Byron Archambault, adjoint à l’entraîneur-chef et coordonnateur des unités spéciales des Alouettes, prendra part au Marathon Beneva de Montréal dimanche.
Byron Archambault, adjoint à l’entraîneur-chef et coordonnateur des unités spéciales des Alouettes, prendra part au Marathon Beneva de Montréal dimanche. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-09-20T04:00:00Z
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Pendant son long parcours dans le football, Byron Archambault a vécu son lot d’expériences grandioses. De la conquête de la coupe Vanier avec les Carabins comme secondeur étoile en 2014 à celle de la coupe Grey en 2023 comme membre du personnel des entraîneurs des Alouettes, il pensait avoir tout vu... avant de s’attaquer au Marathon Beneva de Montréal.

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Archambault risque de détonner parmi les 4500 coureurs qui prendront part dimanche à l’épreuve de 42,2km. Celui qui est adjoint à l’entraîneur-chef et coordonnateur des unités spéciales avec les Alouettes n’est pas exactement monté sur un squelette de poulet!

Quoique, depuis qu’il s’est mis sérieusement à la course ce printemps avec l’objectif de courir un marathon, il est passé de 260 à 225 livres.

«Le football et la course, c’est deux mondes complètement différents. Il n’y a aucun entraînement qui ne m’a formé pour ce type d’effort. C’est la durée de l’intensité qui est quelque chose. Tu peux juste l’apprendre en le faisant», a réfléchi l’ancien redoutable joueur défensif lors d’un entretien, cette semaine.

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Une lutte mentale

Lorsqu’il parle de deux mondes, il y a, bien sûr, l’aspect entraînement, mais surtout l’aspect mental de la préparation.

«En courant, tu as beaucoup plus de temps pour te parler qu’au football. Ce n’est pas habituel pour moi de pratiquer un sport où mon cerveau n’est pas constamment stimulé. Au football, ton cerveau roule à 100 milles à l’heure sur plein de jeux de cinq secondes. Je respecte énormément les coureurs parce que je réalise que tu cours contre deux ennemis qui sont ton corps et ta tête», a-t-il parfaitement illustré.

La piqûre instantanée

Photo PIERRE-PAUL POULIN
Photo PIERRE-PAUL POULIN

C’est lors du camp d’entraînement des Alouettes, dans les Laurentides, que la mouche de la course l’a piqué. Après une sortie de 10km, il s’est tout bonnement dit: «Pourquoi pas un marathon?».

Pour arriver à ses fins, Archambault s’est imposé une discipline de moine. Pendant 75 jours, il s’est tapé deux entraînements par jour, aucune malbouffe, zéro alcool et un gallon d’eau au quotidien.

«Comme athlète, il y a toujours un but à tes entraînements et quand tu arrêtes, tu veux retrouver un but. C’est un beau défi et ça me plaît parce que tu peux courir toute ta vie. Je demande constamment aux joueurs de se challenger, mais je réalisais au bout de quelques années avec les Alouettes que moi, je ne me challengeais pas. C’est le moyen que j’ai trouvé», a-t-il raconté.

Pas facile sur l’horaire

Archambault savait que de jongler avec un horaire chargé d’entraîneur au sein d’une équipe professionnelle et une préparation intensive pour un marathon ne serait pas de la tarte.

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Il a souvent couru pour se rendre à l’entraînement des Alouettes, puis fait des tours de terrain, en plus de retourner à la maison en courant. Malgré toute sa bonne volonté, ses deux mondes lui ont demandé des contorsions.

«Parfois, je dois courir sur un tapis roulant avec ma tablette pour que je puisse faire de la vidéo en même temps. C’est ça qui m’a sauvé, de pouvoir faire les 10km qui manquaient à mon programme, tout en regardant le film de notre pratique ou de notre adversaire», a-t-il expliqué.

Prêt pour le mur

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

À ce jour, les longues sorties de préparation se sont accumulées. À trois reprises, Archambault a couru 31km et une autre fois, 32km.

«C’est le plus gros défi mental que j’ai vécu. On me dit que le mur qu’on frappe en courant un marathon, c’est encore pire. J’ai hâte de rencontrer ce fameux mur parce que c’est le genre de défi qui te fait vivre», a-t-il lancé.

Quant à ceux qui se demandent quel chrono vise l’ancien secondeur sur 42,2km, Archambault préfère ne pas s’imposer trop de pression.

«Mon objectif premier c’est juste de le finir. Je me sens confortable autour de 6 minutes du kilomètre, mais je ne sais pas à quel point je vais être capable de pousser sur toute la distance. Je ne veux pas être arrogant à l’endroit du défi que représente le marathon.»

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