«Une perte immense»: le décès d’Antonine Maillet suscite de nombreuses réactions

L’annonce de la mort d’Antonine Maillet à l’âge de 95 ans, dans la nuit du 17 février, a provoqué une grande émotion ainsi que de nombreux hommages et témoignages qui se sont succédé sur les réseaux sociaux.

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C’est notamment le cas du premier ministre du Québec qui a rapidement réagi à cette annonce.

«On se souvient des monologues songés de la Sagouine avec son bel accent acadien», a écrit François Legault, sur X, évoquant «la grande romancière» qu’était Antonine Maillet.

Le chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, Marc Tanguay a rendu hommage «à ses mots et son talent remarquable». «Antonine Maillet a fait résonner l’Acadie et la francophonie canadienne aux quatre coins de la planète», a-t-il écrit sur X, estimant que son héritage littéraire «continuera de marquer des générations» grâce à ses œuvres comme La Sagouine et Pélagie-la-Charrette.

Le ministre de la Culture et des Communications, de la Jeunesse du Québec, Mathieu Lacombe, a lui aussi souligné la «triste perte» de cette «géante de la littérature d’expression française, pionnière de la littérature acadienne». «Son œuvre lui survivra et lui assurera une grande place dans l’histoire des lettres», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Pour Paul St-Pierre Plamondon, chef du parti québécois, Antonine Maillet «a porté à la conscience du monde entier la vitalité de la culture acadienne et le courage dont ont fait preuve les Acadiens après la Déportation avec son roman Pélagie-la-Charrette». «Elle est et restera à jamais une icône de la littérature acadienne et un modèle inégalé de style littéraire», a-t-il ajouté sur X.

Le Bloc Québécois a lui aussi rendu hommage à son œuvre «immense» qui a fait connaître l’Acadie et la culture francophone à travers le monde.

«Le Canada perd une grande figure du patrimoine acadien [...]. Seule francophone non-européenne à avoir remporté le prestigieux prix Goncourt, elle a fait rayonner l’Acadie», a pour sa part rappelé la ministre fédérale du patrimoine, Pascale St-Onge. 

 «Son héritage continuera d'inspirer les publics du monde entier», a écrit le chef du parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre.

La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a elle évoqué une journée «de journée de deuil collectif», parlant de Mme Maillet comme une «pionnière littéraire et ardente défenseure de la langue française».

Pour le député de Drummond, Martin Champoux, la romancière «a raconté son Acadie et l’histoire de sa nation résiliente avec sa plume unique». «Elle nous a quittés, mais dans les faits, Antonine Maillet ne mourra jamais vraiment. Il en va ainsi de nos immortels», a-t-il écrit dans un message publié sur X.

«Une perte immense pour l’Acadie et la francophonie canadienne. Une chance qu’elle nous laisse ce torrent de mots et d’histoires qui l’a habité toute sa vie», a pour sa part écrit la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada sur les réseaux sociaux.

L’université de Moncton a également tenu à rendre hommage à Mme Maillet, en soulignant que «son engagement» qui restera «une source d’inspiration». L’institution mettra ses drapeaux en berne pour les prochains dix jours sur ses trois campus.

Le consulat de France a aussi réagi, parlant d’une «perte immense pour la francophonie», tout en rappelant qu’Antonine Maillet avait été élevée au grade de commandeur de la Légion d’honneur en 2021 par le président français Emmanuel Macron.