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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le «dating» en pleine conscience: loin des applications de rencontre

Photo courtoisie, Francis Gauthier
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2022-11-02T00:00:00Z
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Célibataire dans la jeune trentaine, rédactrice en chef de nombreuses publications, Pascale Hubert s’est penchée sur la question des rencontres, de leur potentiel amoureux et de leur portée dans son nouveau livre, Le dating pleine conscience. Résultat de son expérience « sur le terrain », l’ouvrage apporte plusieurs clefs pour que les rencontres se fassent dans le respect de soi et des autres et qu’elles soient porteuses de sens. Être plus conscient, cela signifie être attentif à son intuition et aux petits signaux qui indiquent que tout est OK... ou qu’il vaut peut-être mieux passer son tour !

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Sans prétendre être une pro du dating ou des questions amoureuses, Pascale Hubert précise qu’elle n’est pas psychologue ni sexologue ni coach de vie. Célibataire, elle a, comme bien des gens, fait des rencontres bonnes et moins bonnes et s’est intéressée plus attentivement au sujet du dating en y ajoutant la notion de pleine conscience.

Photo courtoisie
Photo courtoisie

Cette tendance, qu’on appelle mindful dating en anglais, consiste à être beaucoup plus conscient de ses pensées, de sa parole et de ses actes, et de ceux de l’autre, durant les rencontres. 

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Il importe d’être bien centré, bien attentif, et de d’abord reconnaître ses propres valeurs, ses émotions, et ses comportements pour choisir le partenaire qui correspond vraiment à sa personnalité et ses besoins profonds. 

Le dating pleine conscience permet aussi de réduire le niveau d’anxiété (avant, pendant et après la rencon-tre !) et de mieux gérer les rejets. En quelque sorte, il s’agit d’intégrer une plus grande spiritualité durant les rencontres dans la quête d’un partenaire idéal. Un coffre à outils pour un meilleur match.

Fini les applis

Signe des temps, après les restrictions liées à la pandémie, Pascale Hubert explique que ça fait presque un an qu’elle n’utilise plus les applis de sites de rencontres. 

« J’ai l’impression qu’il y a un désir des gens de recommencer à voir du monde. On a envie de sortir, de voir des gens, et c’est peut-être plus facile de faire des rencontres, de manière naturelle, dans la vraie vie. Pendant la pandémie, les gens ont été beaucoup sur les applications, parce que c’était la seule façon de rencontrer du monde. »

Être plus attentif

Pascale Hubert est célibataire depuis plusieurs années et a observé que les gens, surtout ceux qui sont nouvellement célibataires, font un peu n’importe quoi. 

« Je les voyais aller et je me disais : eh la la !, me semble qu’ils se pitchent là-dedans sans réfléchir, ils se font mal et font mal aux autres aussi. Je voulais offrir un guide pour changer la donne. Pour que le dating puisse devenir quelque chose où on valorise plus de se recentrer en soi, de se poser des questions, d’évaluer comment on se sent avant d’agir et d’être vraiment dans une conscience de soi et de l’autre. C’est quoi la meilleure façon d’agir pour le bien commun ? »

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Plus de conscience, plus de respect pour soi et les autres, faire attention aux culs-de-sac et aux situations où on se fait jeter de la poudre aux yeux. Reconnaître les petits signaux d’alarme, les petits drapeaux rouges qui s’agitent... tout en étant attentif aux bons signaux.

« Il y a beaucoup de gens qui ont peur d’être seuls, observe-t-elle. Ils essaient de remplir ce vide-là avec des gens qui sont autour et qui passent... mais ils ne s’accro-chent pas nécessairement aux bonnes personnes. »

« Parfois, ils peuvent s’accrocher à des personnes qui leur envoient des signaux – en bon français les red flags. Ou, au contraire, ils vont faire entrer dans leur vie une personne qui ne les intéresse pas tant que ça, mais c’est juste parce qu’elle est là, en ce moment, et il y aura mieux à un moment donné. »

  • Pascale Hubert est rédactrice et éditrice depuis plusieurs années.
  • Elle est célibataire et maman d’un chat dépendant affectif.

EXTRAIT

« Pourtant, si j’avais su être honnête avec moi dès le départ, j’aurais constaté que je n’étais pas prête à laisser entrer quelqu’un dans ma vie, parce que j’avais beaucoup de travail personnel à faire. Que cette attitude plus-que-romantique et un peu anxiodépendante cachait en fait une incapacité à être seule parce que je ne savais pas qui j’étais et ce que je voulais réellement au plus profond de moi. Je préférais donc m’accrocher à quelqu’un qui pourrait le décider à ma place.

Ces hommes que je chérissais étaient en fait des distractions passagères qui occupaient de l’espace mental, m’empêchant ainsi d’avoir à me regarder le nombril. »

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