Le cuivre dépasse son sommet historique sur les marchés après les menaces douanières de Trump

Le cuivre s'est envolé de près de 10% à New York mardi, dépassant son sommet historique, après que Donald Trump a dit envisager une surtaxe de 50% sur le cuivre importé aux États-Unis.

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Répondant à des questions de journalistes mardi, le président américain a dit mardi «pense(r) que le droit de douane sur le cuivre, on le passera à 50%», sans fournir plus de détails.

Cette déclaration a suffi à faire bondir le cours du cuivre, jusque-là atone, les acheteurs américains cherchant notamment à constituer des réserves avant la mise en œuvre de telles surtaxes, ce qui renchérit les cours.

Au Comex de New York, vers 17h55 GMT (13h55 heure de Montréal), le métal rouge s'échangeait à plus de 5,46 dollars la livre.

Il efface ainsi son précédent record atteint en mars dernier alors que les investisseurs craignaient déjà une hausse des droits de douane par Washington.

Donald Trump avait signé un décret pour enquêter sur les importations de cuivre, citant des préoccupations de sécurité nationale sur l'augmentation de la dépendance étrangère. Il s'agit d'une première étape pour le processus permettant l'imposition de droits de douane spécifiques.

«Les États-Unis importent près de la moitié de leur cuivre», précisait au début de l'année Alan Bush, analyste chez ADM Investors.

«Le métal rouge continue de faire l'objet d'une utilisation industrielle croissante, alimentée par les tendances en matière d'électrification, d'énergie renouvelable et d'intelligence artificielle» ce qui contribue aussi à soutenir les cours de manière structurelle, selon M. Bush.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique en instaurant des droits de douane sectoriels comme sur l'acier et l'aluminium.

Il a aussi instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, qu'il compte relever à compter du 1er août pour pénaliser encore plus les exportations de dizaines de pays ayant un excédent commercial avec Washington.