Le CRTC rendra plus facile l’émergence de nouvelles stations de radio


Raphaël Pirro
OTTAWA | Sans tambour ni trompette, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a annoncé une petite révolution dans le secteur de la radio qui pourrait faciliter l’émergence de nouveaux joueurs.
L’organisme indépendant relevant du fédéral a décidé d’assouplir de nombreuses règles qu’il juge trop «restrictives» dans le processus d’obtention d’une licence.
Cette décision a pour principal objectif d’aider «les groupes méritant l’équité» et les communautés de langues officielles en situation minoritaire à augmenter «la diversité des voix dans le système de radiodiffusion» des marchés établis, indique-t-on dans la nouvelle politique réglementaire.
Les stations communautaires, privées ou sur les campus pourront être reconnues plus facilement par le CRTC et pourront obtenir leur licence de radiodiffusion complète après une période d’essai concluante.
Ces changements pourraient «rendre les licences plus accessibles et offrirai[en]t une option plus simple pour obtenir une licence, réduisant ainsi au minimum le fardeau réglementaire pesant sur le système canadien de radiodiffusion», est-il écrit dans le document.
Le CRTC leur permettra également de débuter avec une portée bien plus grande, passant de 5 watts à 50 watts dès l’obtention de leur licence.
Elles pourront également jouir d’un accompagnement du CRTC pour les aiguiller dans le développement vers une station établie, avec une licence complète.
En cela, elles ne seront plus obligées de rapporter avec clarté certains éléments importants lors de leur demande initiale, notamment le financement, le nombre d’employés rémunérés, ni les plans de programmation précis. Ces informations devront toutefois être partagées lors de leur demande de renouvellement de licence.
D’autres changements profiteront aussi aux stations privées et communautaires déjà établies: le CRTC met fin au besoin de renouveler les licences de manière régulière en lançant des licences sans date d’expiration fixe.
Cela permettra aux stations «d’économiser temps et argent sur les renouvellements», indique l’organisme dans un communiqué.