Manque de personnel : coup d'éclat des travailleuses de la santé

Agence QMI
Le pont Jacques-Cartier était fermé vers la Rive-Sud, lundi matin, en raison d’un coup d’éclat de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui dit vouloir lancer un «signal de détresse» au gouvernement Legault.
«Force de constater de malgré nos cris du cœur et tout ce qui a été dit depuis des mois, ce gouvernement-là ne nous entend pas, alors nous allons nous faire voir», a déclaré Nancy Bédard, présidente de la FIQ, pour justifier l’action surprise de son organisation.
Une action parallèle devait également se dérouler au pont de Québec.
Dans un communiqué publié lundi avant-midi, Nancy Bédard a expliqué que la FIQ fait «le pari que la population comprendra que les professionnelles en soins veulent pouvoir exercer leur profession dans des conditions de travail humaines et sécuritaires».

«Si nos mots ne sont plus entendus, nos actions, elles, devront l'être. Aujourd'hui, nous voulons que tout le Québec sache que nous en avons assez, nos conditions de travail doivent changer», a renchéri Mme Bédard, dans un communiqué diffusé lundi matin.
Nancy Bédard réclame un débat public sur l’«état des conditions de travail des professionnelles en soins».

La FIQ avait promis de se faire entendre et d’exercer des moyens de pression. L’organisation a déclaré que ses membres refuseront de faire des heures supplémentaires les 25 et 26 octobre.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la pression exercée sur le réseau de santé a été exacerbée. Ce faisant, le manque criant de personnel a un impact encore plus important sur les conditions de travail des employées.