Assassiné dans sa voiture à Saint-Calixte

Maxime Deland
Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont découvert le corps d’un homme abattu par balle, au moment où ils s’apprêtaient à faire une perquisition en matière de stupéfiants, jeudi matin à Saint-Calixte, dans la région de Lanaudière.
Dans le voisinage, certaines personnes ont raconté avoir entendu plusieurs détonations vers 2 h 30 du matin, mais personne n’a cru bon de contacter la police.
Ce n’est que sur le coup de 5 h du matin que le corps inanimé de l’homme de 48 ans a été découvert à bord d’une voiture, sur la montée Pinet. Les enquêteurs de la Sûreté du Québec venaient d’arriver sur les lieux pour y mener une perquisition, notamment en matière de drogue.

Selon toute vraisemblance, la victime était morte depuis déjà quelques heures lorsque son corps a été retrouvé.
Malgré le fait qu’il était connu des milieux policiers, José Éric Gareau, un père de famille, semblait apprécié dans le voisinage.
«Le gars était tellement fin, on le reconnaissait par le bruit de son moteur quand il passait devant chez nous. Il s’arrêtait et donnait un petit coup de gaz pour faire plaisir à ma fille et il repartait», a raconté une voisine qui n’a pas voulu s’identifier.

«On n’a jamais eu de problème avec lui. On se doutait bien qu’il trempait dans des choses louches, mais on est qui pour juger?» a questionné la femme.
Selon un autre voisin, la criminalité est désormais omniprésente dans la petite municipalité d’un peu plus de 7000 habitants, située à 45 minutes de Montréal.
«T’as pas idée comment ça brasse depuis quelque temps à Saint-Calixte. Y’a des gangs de rue de Montréal qui viennent ici pour prendre le contrôle du trafic de drogue. C’est inquiétant», a témoigné un résident, qui a lui aussi préféré demeurer anonyme.

En début d’après-midi, les enquêteurs des crimes contre la personne de la SQ se trouvaient sur les lieux du meurtre, assistés des techniciens en identité judiciaire. On tentait de recueillir des éléments de preuves, mais également de comprendre les circonstances du crime.
L’auteur du meurtre a pris le large après avoir accompli sa sale besogne et n’a toujours pas été arrêté.

L’homme abattu a effectué plusieurs passages devant les tribunaux depuis la fin des années 90, mais n’avait rien d’un criminel de carrière.
Plus récemment, il avait plaidé coupable à des accusations de possession d’une arme prohibée en 2016, de possession de stupéfiants en 2017 et de menaces dans un contexte de violence conjugale en 2019.