Publicité
L'article provient de 24 heures

Carey Price sauve le CH pour une dernière fois

L’échange du contrat de Carey Price crée beaucoup d’espace sur la masse salariale du Tricolore

Martin Chevalier / Le Journal de
Partager
Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2025-09-05T21:01:26Z
Partager

Une importante page de l’épopée du Canadien s’est tournée. Trois ans et demi après avoir revêtu son uniforme tricolore et ses jambières pour la dernière fois, Carey Price a été échangé.

Comme on s’y attendait depuis le début de la semaine, à la suite du versement du dernier boni de signature de 5,5 M$, le contrat du gardien le plus victorieux de l’histoire de l’équipe est passé aux mains des Sharks de San Jose.

• À lire aussi: Lane Hutson pourrait-il évoluer avec le Canada?

• À lire aussi: Le dossier Mason McTavish pourrait trainer jusque durant la saison

Un échange de bons procédés qui permet à Kent Hughes d’obtenir de l’espace franc sous le plafond salarial. Mike Grier, son homologue, s’assure de son côté de se maintenir au-dessus du plancher salarial s’il procède à une vente de feu.

Tout ça pour la somme réelle de 2 M$. De quoi réjouir le propriétaire des Sharks. 

D’autant plus que, puisque Price ne jouera plus jamais en raison de ses blessures, ce salaire sera, en très grande partie, payé par les assurances de la LNH.

Étant donné que les deux formations y trouvent leur compte, le directeur général du Canadien n’a pas eu à inclure un haut choix au repêchage pour convaincre son homologue d'accepter le marché. Seul un choix de cinquième tour a suffi.

Publicité

De leur côté, les Sharks ont envoyé à l’organisation montréalaise Gannon Laroque, un défenseur de 22 ans qui a disputé neuf matchs dans la Ligue américaine et neuf autres dans la ECHL, l’hiver dernier. Bref, il sera surtout utile aux amateurs de quiz qui auront à répondre à des questions pièges dans une dizaine d’années.

De la place pour s’amuser

En se débarrassant du contrat de Price, Hughes a dorénavant les coudées franches pour manœuvrer à sa guise à travers sa masse salariale. Dès maintenant, le Canadien affiche un espace de 4,57 M$ sous le plafond, majoré cette saison à 95,5M$.

À première vue, ça paraît peu. En tout cas, ce n’est assurément pas suffisant pour mettre la main sur un centre de deuxième trio dès maintenant sans d’abord se départir d’un autre gros salaire ou sans l’impliquer dans la transaction qui amènerait cedit centre à Montréal.

Toutefois, et c’est la raison pour laquelle on mentionnait le terme «espace franc», Hughes n’aura plus à placer le contrat de Price sur la liste des blessés à long terme pour obtenir un allègement sous le plafond.

Ce faisant, l’espace sous ce plafond pourra augmenter quotidiennement tout au long de la saison. Les projections du site PuckPedia estiment que le Tricolore pourrait bénéficier d’une marge de plus de 20 M$ à l’approche de la date limite des transactions, au début du mois de mars.

Pour ce faire, il faudrait que l’identité des 23 joueurs se trouvant présentement sur la formation du Canadien demeure la même tout au long de la saison. Or, il y aura assurément des blessés et des mouvements de personnel.

Publicité

N’empêche, on commence à jaser.

Carey Price, comme il l'aura fait tout au long de sa carrière, vient sauver le CH une dernière fois en levant sa clause de non-échange pour permettre à l'équipe de procéder à la transaction.

La fin d’une époque

Par ailleurs, puisqu’il n’utilisera plus la liste des blessés à long terme pour se conformer au plafond, le Canadien ne sera plus exposé à des pénalités advenant le cas où ses jeunes joueurs, ceux qui en sont toujours à leur contrat d’entrée dans la LNH, engrangent des bonis de performance. Pénalités qui sont ajoutées à la masse salariale lors de la saison suivante.

C’est donc la fin des maux de tête pour Hughes. Mais c’est surtout la fin d’une époque, celle d’une association de 20 ans. Fini les soirées à se demander si Price sera présent pour la cérémonie d’ouverture.

La prochaine fois que l’on verra l’homme au chapeau de cowboy déambuler entre les murs du Centre Bell sera lorsque le Tricolore affichera son nom, son numéro et son portrait sur l’anneau d’honneur ceinturant l’amphithéâtre. Mais pour ce faire, il devra d’abord faire son entrée au Temple de la renommée. L’an prochain, peut-être.

Publicité
Publicité