Le Congrès américain votera mardi pour un nouveau président de la Chambre
Agence France-Presse
La Chambre américaine des représentants entame une semaine cruciale dans sa quête d'un nouveau président avec un vote prévu mardi, l'institution étant encore paralysée par une guerre intestine entre républicains, qui l'empêche de voter sur quelconque texte.
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Pas de «speaker», pas d'enveloppe pour l'Ukraine, envahie par la Russie, ni pour Israël, en guerre avec le Hamas. Pas non plus de vote sur le budget de l'État fédéral, qui expire dans une poignée de semaines.
Le Congrès a deux chambres: l'une, le Sénat, est acquise aux démocrates de Joe Biden, mais c'est l'autre, la Chambre des représentants, aux mains des républicains, qui connaît une pagaille inédite.
L'immense majorité des pouvoirs de cette institution ont été suspendus par la destitution surprise du «speaker» Kevin McCarthy le 3 octobre, victime des divisions entre modérés et trumpistes du Parti républicain. Les conservateurs ne parviennent depuis pas à s'entendre sur son successeur.
Après une semaine sous haute tension, marquée par de nombreux rebondissements, l'élu de l'Ohio Jim Jordan, très proche de Donald Trump, est actuellement le seul candidat républicain en lice.
«Nous devons tous rester unis et nous remettre au travail», a plaidé le quinquagénaire sur X lundi. Un vote sur sa candidature est prévu en séance plénière mardi à 12H00 (16H00 GMT).
Mais il ne dispose pas, en l'état, du soutien de suffisamment de ses pairs républicains pour accéder au perchoir, les élus modérés lui reprochant des positions trop extrêmes.
Le groupe parlementaire se réunit en fin de journée pour une énième réunion à huis clos avec l'espoir d'enterrer, enfin, la hache de guerre.
Illustration de la tension qui règne autour de ces tractations, largement commentées en direct par les élus sur les réseaux sociaux: tous les portables ont été interdits à l'intérieur de la salle.
La pression pour la Chambre de se remettre en ordre de marche est d'autant plus forte que le Sénat, l'autre chambre du Congrès, prévoit de débattre cette semaine de plusieurs mesures pour Israël, à commencer par la confirmation d'un nouvel ambassadeur.
Le Parti démocrate de Joe Biden est minoritaire à la Chambre des représentants et donc principalement spectateur des tractations chaotiques au Congrès.
À moins d'une alliance surprise avec des républicains modérés, qui pourrait elle aussi mettre fin à cette situation sans précédent.
«Les extrémiste ont détruit la Chambre des représentants», a déclaré le chef démocrate Hakeem Jeffries lundi, estimant que «seule une coalition transpartisane peut la remettre sur pied.»