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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Pezzetta compatit avec Wilson

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2023-04-07T17:11:21Z
2023-04-07T17:23:09Z
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Michael Pezzetta a eu beau devoir répondre de ses actes auprès de Tom Wilson après avoir solidement mis en échec Nic Dowd, jeudi soir à mi-chemin de la première période, ça ne l’a pas empêché de trouver sévère le verdict imposé à son assaillant.

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En sa qualité d’instigateur, l’attaquant des Capitals a écopé d’une punition mineure, d’une punition majeure et de 10 minutes d’inconduite.

«J’ai été surpris qu’il reçoive cette punition d’instigateur, a indiqué Pezzetta, qui a raconté en avoir jasé avec son rival sur le banc des punitions. Se retrouver au cachot aussi longtemps n’est plaisant pour personne. »

La situation a rapidement tourné à l’avantage du Canadien puisque les Capitals, privés d’Anthony Mantha, évoluaient déjà à 11 attaquants.

« Ils ont dû se débrouiller à 10 attaquants pendant 17 minutes. En plus, Wilson évolue sur leur premier trio. On gagnait au change. Alors, je suis certain que son équipe n’a pas trop apprécié », a fait valoir Pezzetta, sourire en coin.

Une demande des directeurs généraux

Lors de la dernière rencontre des directeurs généraux, le manque de rigueur dans l’appel d’une punition pour avoir été l’instigateur d’un combat a été amené sur la table.

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Statistique à l’appui, on y faisait état que sur les 100 bagarres ayant impliqué un joueur venant à la défense d’un coéquipier, 89 avaient éclaté à la suite d’une mise en échec légale.

Combien de punitions pour avoir été l’instigateur d’une bagarre avaient jusque-là été décernées? Seulement 21. On en a alors appelé à une application plus fréquente. Wilson a possiblement été l’une des victimes du resserrement de la réglementation.

« Les gars y penseront deux fois avant de sauter sur un adversaire après des coups légaux, particulièrement si leur coéquipier n’a pas été blessé, a déclaré le numéro 55 du Canadien. C’est un dossier délicat que la ligue devait aborder.»

Avec raison. Au fond, c’est un peu ridicule qu’un joueur doive se défendre d’avoir commis un geste légal. D’un autre côté, une mise en échec sévère demeure une certaine forme d’intimidation.

Un pensez-y-bien

Et si vous voulez que vos joueurs talentueux puissent s’exprimer à leur guise sur la surface de jeu, il vaut peut-être mieux s’assurer qu’il ne soit pas craintif.

« Surtout s’il s’agit de l’un de nos jeunes joueurs. Ou Nick (Suzuki), par exemple. C’est notre capitaine. Tu ne peux pas laisser un adversaire prendre des libertés sur lui ou profiter du fait qu’il est dans une position vulnérable. »

Voilà pourquoi règle de l’instigateur ou pas, Pezzetta n’hésitera pas à se porter à la défense d’un coéquipier s’il trouve qu’on a exagéré à son endroit. Que le coup soit légal ou non.

« Si quelqu’un avait écrasé un coéquipier de la même façon, j’aurais eu la même réaction que lui (Wilson). À tout le moins, j’aurais parlé au gars, je lui aurais lancé une invitation. »

Encore faut-il savoir choisir son moment. Car, comme Pezzetta le souligne si bien, « tu ne veux pas mettre ton équipe dans le pétrin, que l’adversaire marque en supériorité numérique et qu’il prenne du momentum. »

Bref, aussi curieux que ça puisse paraître, il faut se servir de sa tête.

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