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L'article provient de TVA Sports

Le Colisée de Québec sera démoli

La Commission d’urbanisme a recommandé de le garder debout, en l’absence d’un projet de remplacement

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Stéphanie Martin et Taïeb Moalla

2025-02-24T13:33:36Z
2025-02-24T19:47:36Z
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Après des mois de réflexion, l’administration Marchand a tranché en faveur de la démolition du vieux Colisée, sur le site d’ExpoCité. Un projet de logements qui prendra place à cet endroit sera dévoilé d’ici la fin de l’année.

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Le vieil édifice datant de 1949 tombera sous le pic des démolisseurs pour faire place à un projet résidentiel dans lequel s’ajoutera de l’événementiel et du commercial. La nouvelle a d’abord été dévoilée lundi par Le Soleil.

Depuis quelques années, l’édifice sert d’entreposage pour les équipements du Festival d’été. Il a été fermé en 2015, au moment de l’ouverture du Centre Vidéotron.

L’administration Marchand a mandaté la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ), avant les Fêtes, pour étudier deux scénarios: la démolition complète ou partielle. Elle avait aussi commandé une étude sur la faisabilité de la conservation de la structure originale.

Depuis la fermeture de ce lieu mythique de la pratique du hockey dans la capitale, en 2015, le sort de l’édifice ne cesse de faire débat.
Depuis la fermeture de ce lieu mythique de la pratique du hockey dans la capitale, en 2015, le sort de l’édifice ne cesse de faire débat. Photo d’archives Stevens LeBlanc
Avis de la Commission

La CUCQ, dont l’avis consultatif n’a pas été rendu public, a conclu que la démolition partielle était impossible, puisque les éléments architecturaux, incluant les ajouts faits en 1980, sont imbriqués les uns dans les autres. En l’absence d’un projet structurant, cette Commission a suggéré de garder l’édifice debout pour le moment.

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Or, l’administration Marchand a dit avoir bon espoir que le projet sur lequel elle planche répondra aux besoins du secteur identifiés dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) Wilfrid-Hamel. «On est tout à fait capables de présenter un projet de remplacement concret et structurant dont la valeur va surpasser celle du Colisée, puisque le site est sous-utilisé actuellement», a soutenu la conseillère municipale Mélissa Coulombe-Leduc.

Ultimement, la CUCQ, qui compte une dizaine de membres indépendants et d’élus municipaux, devra autoriser le projet, a convenu Mme Coulombe-Leduc.

Déconstruction

Malgré la décision de l’administration municipale, le vieux Colisée ne disparaîtra pas immédiatement du paysage. Sa «déconstruction» ne débuterait pas avant 2026, au mieux, et elle doit durer au moins deux ans, a affirmé l’élue municipale. Cette déconstruction ne se fera pas par implosion, mais en respectant les critères environnementaux en vigueur, a-t-elle assuré.

Les coûts de démolition devront par ailleurs être actualisés. Les derniers chiffres connus sont compris entre 15 et 17M$, mais ils datent de 2021. Il est acquis que ce sera plus cher, a admis Mélissa Coulombe-Leduc.

Appelé à réagir, le chef de l’opposition municipale, Claude Villeneuve, a affirmé ceci: «Nous, on favorisait le maintien [de l’édifice]. On a l’impression que tout était décidé d’avance. À quoi bon consulter les citoyens et demander l’avis de la Commission d’urbanisme quand, de toute façon, la décision est déjà prise?»

Tout en se disant «ouverte» à la démolition de l’édifice, Équipe Priorité Québec a ajouté qu’elle s’interrogeait sur les coûts d’une telle opération.

De son côté, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a affirmé être favorable à la démolition. Cette dernière compte présenter son propre projet pour l’avenir du vieux Colisée lors de la prochaine campagne électorale, mais ce ne sera pas des logements, a-t-elle révélé.

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