Nouveau resto à Magog: le centre-ville de Montréal pas près de renaître, croit Louis-François Marcotte
C’est ce que croit constater le chef, qui vient de s’implanter dans les Cantons-de-l’Est


Francis Halin
Le chef-vedette Louis-François Marcotte ouvrira à la fin du mois à Magog un restaurant avec trois associés de là-bas parce qu’il estime que le centre-ville n’est pas près de renaître, a appris Le Journal.
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«La restauration au centre-ville est violente actuellement. Le bassin est petit pour les employés. La clientèle est très réduite à Montréal. Il y a encore beaucoup de télétravail», observe lors d’un entretien avec Le Journal le chef cuisinier et entrepreneur Louis-François Marcotte.
En avril dernier, Le Journal soulignait que plus de 839 restaurateurs québécois ont accroché leur tablier, coincés par les fermetures, le manque d’employés et l’explosion du prix des aliments, au cours de la dernière année.
Sans parler des 65 600 cuisiniers, plongeurs et serveurs de moins qu’avant la pandémie, dont plusieurs ont récemment raconté leur histoire au Journal.
Projet collectif
Pour Louis-François Marcotte de Chez Cheval, qui a pimenté le menu de La Cage, et que l’on voit dans la série Aide demandée, s’éloigner du 514 avec trois associés enracinés dans les Cantons-de-l’Est est une bouffée d’air frais.
«Je ne pense pas qu’à court terme il y ait de grande renaissance du centre-ville. On n’est plus en crise. On arrive à l’été et le monde ne se tient pas dans les bureaux», tranche celui qui s’apprête à ouvrir un deuxième restaurant Chez Cheval sur la Rive-Sud.
«Je ne pense pas que le centre-ville va renaître en folie ces prochaines années. C’est plus permanent qu’on ne le croit», lance-t-il enfonçant le clou.
À une heure trente de Montréal, loin des immeubles boudés par les télétravailleurs, Louis-François Marcotte a jeté son dévolu sur Magog.
Partenaire du projet
Avec Junior Maheu (Bières Des Cantons) et Charles-Alexandre Pelletier (Les Enfants Terribles de Magog, Microbrasserie La Memphré et Le Principal), qui sont déjà bien implantés dans ce coin du Québec, il ouvre la Microbrasserie Des Cantons dans l’ancien bâtiment de l’Auberge d’Orford.
«Je ne serais jamais allé m’installer à Magog faire un restaurant tout seul», insiste Louis-François Marcotte, qui savoure le fait de bâtir un projet à quatre.
Débuts modestes
En pleine pénurie de main-d’œuvre, pas question d’avoir les yeux plus gros que le ventre en ouvrant les vannes dès les premiers jours.
«On va ouvrir le restaurant avec un tiers de la terrasse. On va démarrer la machine doucement. On va bien faire les choses», explique celui qui paye ses cuisiniers entre 18 dollars l’heure et 25 dollars l’heure selon l’expérience.
Au départ, une trentaine d’employés dénichés grâce au réseau de contacts des copropriétaires permettront d’ouvrir le restaurant du mercredi au dimanche.
On pourra y siroter une bière en fût brassée sur place, accompagnée de pizzas, club de homard, tartare de saumon ou onglet de bœuf, tout cela inspiré par Mélanie Blouin, qui a été la chef du Club Chasse et Pêche.
La Microbrasserie des Cantons occupera l’espace de l’ancienne Auberge Orford, du Pub du Pont et de Chez Bénito, au 20 rue Merry Sud, à Magog.
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