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L'article provient de Le Journal de Québec

Le clocher de l’église Saint-Sauveur serait sauvé

Photo d'archives, Didier Debusschère
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2021-10-05T21:22:19Z
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Les astres s’alignent pour permettre d’éviter la démolition du clocher délabré de l’église Saint-Sauveur, qui repose sur son parvis depuis quatre ans pour des raisons de sécurité.

Le conseil municipal de la ville de Québec a autorisé lundi soir la conclusion d’une entente prévoyant le versement d’une subvention de près de 1,6 M$ pour permettre la restauration et le remontage de la tour d’église, ce qui représente 95% de l’estimation du coût des travaux.

Ce montant serait tiré de l’enveloppe annuelle de 3 M$ financée à parts égales par la Ville et le gouvernement du Québec qui vise à préserver huit églises dont la valeur patrimoniale est jugée exceptionnelle, incluant celle de Saint-Sauveur.

En vertu des modalités de ce programme, les 5% restants de la facture, soit 83 500$, devront être assumés par la fabrique.

Mardi après-midi, le diocèse a confirmé au Journal que la fabrique avait l’intention d’«aller de l’avant avec une contribution de 5%» grâce aux dons amassés depuis que le sort du clocher est en suspens.

Dénouement heureux

«Il s'agit d'un dénouement exceptionnel, car tout était encore sur la table il y a quelques jours», a salué sur Facebook le conseiller municipal sortant du district, Pierre-Luc Lachance, qui pense que l’imposante pièce architecturale pourrait être remise en place «dans les prochains mois».

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En l’absence de son clocher historique, un point de repère dans le quartier depuis 1892, l’église Saint-Sauveur aurait pu perdre son statut de bien patrimonial de valeur exceptionnelle, et les subventions qui viennent avec ce classement, au moment où le reste de l’immeuble nécessite également des investissements substantiels.

La fabrique semblait pourtant résignée à se départir de la flèche de son bâtiment, n’ayant pas les ressources financières pour en assurer seule la remise en état. Elle avait d’ailleurs acheminé à l’administration municipale une demande de permis pour sa démolition l’an dernier.

Expertise externe

Cette demande a incité la Ville de Québec à mandater une équipe externe de professionnels pour réévaluer son état et ce qu’il en coûterait pour la rafraîchir, ce qui a mené aux développements de cette semaine.

L’aide financière votée lundi soir demeure toutefois conditionnelle à son acceptation par le ministère de la Culture.

«Les travaux requis nécessitent notamment de reconstruire la structure de la base du clocher et intervenir sur la maçonnerie pour recevoir les trois sections du clocher, de remplacer les tôles de la section des horloges, de restaurer au sol les trois sections du clocher en remplaçant les pièces de bois le nécessitant, en restaurant sommairement la ferblanterie et la peignant puis à remonter les trois sections du clocher», peut-on lire dans une décision du comité exécutif de la Ville de Québec exposant la situation.

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