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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Classement du «Journal»: voici les 25 plus grands groupes québécois

Les positions 10 à 4

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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-06-21T04:00:00Z
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Quel est le plus grand groupe québécois de tous les temps? Vaste question, sujette à de vifs débats. Ne reculant devant rien, une équipe formée de journalistes du Journal de Montréal, du Journal de Québec, de l’Agence QMI et de TVA a décidé de trancher en constituant un classement des 25 meilleurs groupes produits par le Québec. Les critères: ampleur du succès, longévité, chansons qui ont traversé le temps, notoriété québécoise, notoriété internationale, qualité des concerts et aussi nos goûts personnels.

10) Les Trois Accords

De loin le groupe de rock québécois le plus désopilant et absurde de ce siècle, Les Trois Accords est un modèle de constance depuis que le succès improbable de Hawaïenne et Saskatchewan les a mis au monde, en 2004. Menée par Simon Proulx, la formation de Drummondville s’autorise toutes les folies, que ce soit de chanter son amour pour une grand-maman, un vol à l’étalage raté au centre d’achat ou la puberté d’une jeune fille, en faisant invariablement preuve d’un implacable flair pour la mélodie punk-rock qui accroche.

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  • Albums à écouter: Gros Mammouth Album Turbo, Grand champion international de course, J’aime ta grand-mère, Présence d’esprit

9) Corbeau

Formé par d’anciens membres d’Offenbach dans la seconde moitié des années 1970, Corbeau débarque avec fracas sur la scène musicale avec son rock costaud, porté par une chanteuse fougueuse qui marque l’imaginaire: une certaine Marjo. Les succès J’lâche pas, Ailleurs et Illégal cimentent sa place parmi l’élite de la musique québécoise et alimentent une rivalité avec Offenbach. Les deux formations s’échangent même le Félix du groupe de l’année, de 1980 à 1982. L’année suivante, Corbeau donne un concert mémorable au Festival d’été de Québec. Le site du Pigeonnier déborde au point où des gens grimpent dans les arbres et montent sur les toits des immeubles pour voir le spectacle.

  • Albums à écouter: Fou, Illégal

8) Les BB

«Ils étaient comme les Beatles», a dit d’eux le patron de leur label à l’époque. De 1989 à 1995, au moment où la musique pop rock franco-québécoise connaît un regain de vie après une décennie sombre, les membres du trio Les BB étaient nos sexe-symboles par excellence. Patrick Bourgeois, Alain Lapointe et François Jean déclenchaient des crises d’hystérie partout où ils passaient. Outre leurs mélodies accrocheuses, ce sont les vidéoclips, que la chaîne Musique Plus diffuse sans se retenir, qui gonflent leur popularité. Loulou, T’es dans la lune, Donne-moi ma chance, Tu ne sauras jamais et plusieurs autres titres font d’eux d’inoubliables idoles.

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  • Albums à écouter: Les BB, Snob, Une nuit avec Les BB

7) Simple Plan

Au tournant du millénaire, le pop-punk envahissait les ondes radio et faisait courir les foules dans les arénas. Simple Plan, un groupe formé de cinq Québécois, était l’un des principaux ambassadeurs de ce style sur la scène mondiale. Mis en orbite par les vers d’oreille I’m Just a Kid et I’d Do Anything, le premier album de Simple Plan, No Pads, No Helmets... Just Balls a été vendu à plus de deux millions d’exemplaires aux États-Unis. Reconnu pour ses concerts énergiques, Simple Plan était un habitué du réputé Vans Warped Tour et a joué à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, en 2010.

  • Albums à écouter: No Pads, No Helmets... Just Balls, Still Not Getting Any...

6) Arcade Fire

Au milieu des années 2000, Montréal est devenu la nouvelle Seattle grâce au fulgurant succès de l’album Funeral, encore à ce jour la pépite d’or de la discographie d’Arcade Fire. Intriguée, la presse musicale internationale s’est précipitée dans la métropole à la recherche d’autres groupes de rock indépendant excitants, pendant qu’Arcade Fire repartait de Los Angeles, en 2011, avec le Grammy convoité de l’album de l’année pour The Suburbs. Les grandes tournées et les invitations sur les plateaux télé américains se sont enchaînées, jusqu’à ce que des allégations d’inconduite sexuelle visant le chanteur Win Butler forcent le groupe à mettre les freins.

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  • Albums à écouter: Funeral, The Suburbs, Reflektor

5) Offenbach

«Chu un rocker», chantait de sa célèbre voix rocailleuse Gerry Boulet, en 1977. C’était sincère. Reconnus pour brûler la chandelle par les deux bouts, Gerry et Offenbach ont été les enfants chéris du rock – et du blues – québécois durant les années 1970 et 1980. Au sommet de sa popularité, Offenbach a même réalisé ce qui était impensable à l’époque pour les artistes du Québec: réunir au Forum de Montréal plus de 11 000 spectateurs venus pour communier au son des Deux autres bières, Ayoye, La voix que j’ai et Mes blues passent pu dans’ porte. Après une séparation en 1985, Offenbach a repris du service à la fin des années 1990, avec Martin Deschamps au chant.

  • Albums à écouter: Offenbach, Traversion, Tabarnac

4) Les Colocs

Quel grand sentiment d’inachevé! Le suicide d’André «Dédé» Fortin, en 2000, aura été une tragédie humaine et artistique. Sous l’impulsion de sa poésie socialement engagée, d’écorché vif profondément de chez nous, les Colocs se démarquaient par une quête musicale qui ne s’interdisait aucune exploration, y intégrant notamment des rythmes reggae et africains alors inédits dans la musique pop d’ici. Des festives Julie et La rue principale aux déchirantes Tassez-vous de d’là et Le répondeur, les Colocs demeurent le groupe québécois le plus marquant d’une décennie (les années 1990) marquée par une défaite référendaire que Dédé n’a possiblement jamais digérée.

  • Albums à écouter: Les Colocs, Atrocetomique, Dehors novembre

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