Le Cirque du Soleil renaît et voit grand; une expansion mondiale est en marche
Mathieu Boulay
Après le licenciement de 30 personnes et la fermeture de deux spectacles au début de l’année, le Cirque du Soleil est de retour en force.
• À lire aussi: Le Cirque du Soleil reprend sa croissance: l’entreprise lancera deux nouveaux spectacles d’ici la fin de l’année
La troupe québécoise est de retour en force avec 38 spectacles présentés aux quatre coins du monde.
«On s’en sort très bien», affirme Daniel Lamarre, président du Cirque du Soleil, en entrevue, mardi, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.
Au lieu de parler des emplois coupés, M. Lamarre aime mieux se concentrer sur les centaines d’emplois créés. Chaque nouveau spectacle génère 150 postes. Au cours de la dernière année, les nouvelles productions à Hawaï, Berlin et Puerto Vallarta ont mené à la création de 450 postes.
La stratégie est claire: plus de spectacles permanents dans les grandes villes et un retour plus fréquent des productions populaires. L’époque où le Cirque passait à Montréal une fois tous les trois ans est révolue. Désormais, le Vieux-Port accueille un spectacle chaque été, au grand bonheur des commerçants et des hôteliers du secteur.
L’été prochain, Écho, qui avait fracassé les records avec 300 000 billets vendus, fera son grand retour. Puis en 2027, Montréal aura droit à la première mondiale d’un tout nouveau spectacle.
Pour se réinventer, le Cirque mise sur des concepts audacieux: à Berlin, un numéro d’«accro-magie» combinera acrobaties et illusions, tandis qu’à Puerto Vallarta, les artistes performeront à l’intérieur d’un aquarium à 360 degrés.
«Se renouveler, c’est notre plus grand défi», souligne M. Lamarre. Mais après 40 ans de prouesses et d’innovation, le Cirque du Soleil prouve encore une fois que la magie, elle, ne disparaît jamais.
Une pandémie pénible
Selon M. Lamarre, la pandémie a été l’expérience la plus pénible de sa vie.
«En même temps, le retour des spectacles a été [l’expérience] la plus réjouissante», ajoute celui qui a effectué un retour en pleine crise.
Par ailleurs, M. Lamarre espère que le Cirque embauche un président pour s’occuper des opérations quotidiennes dans les prochains mois.