Chefferie du Parti libéral du Québec: les hostilités sont lancées

La course à la succession de Dominique Anglade est officieusement lancée. En plus d’André Fortin et de Monsef Derraji, le nouveau chef intérimaire Marc Tanguay pourrait essayer de conquérir le leadership du Parti libéral du Québec. 

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L’exécutif du Parti libéral du Québec n’a toujours pas défini les règles de l’éventuelle course à la succession de Dominique Anglade que déjà les candidats potentiels s’animent. 

Le député de Pontiac, André Fortin, a annoncé en premier qu’il n’excluait pas de se porter candidat à la direction du PLQ.

« Moi je ne suis pas venu ici ce matin pour fermer la porte [...] Je pense qu’il faut en parler aux militants, et c’est ça que je veux faire, moi j’en ai des idées », a-t-il expliqué aujourd'hui.  

Même si les règles permettent au chef intérimaire d’être éventuellement sur les rangs pour la course au leadership, il soutient que ce n’est pas l’idéal afin de sortir du cadre traditionnel du PLQ et aller à la rencontre des citoyens en région.

« Le chef intérimaire [...] ne peut pas faire ce travail-là », a-t-il déclaré.

Réflexion pour Tanguay

Or, celui qui a hérité de ce poste aujourd'hui, Marc Tanguay, a déclaré qu’il n’avait pas encore entamé sa réflexion à ce sujet, mais que « les options sont ouvertes ».  

« Ma réflexion n’est pas faite là-dessus, donc oui, non, peut-être », a indiqué le pugnace parlementaire et député de LaFontaine, signalant qu’il a toujours eu une relation « de gentlemen » avec André Fortin. 

Pour l’instant, il désire se concentrer sur son rôle de chef par intérim et il fera connaître ses intentions lorsque les règles de la course à la direction seront connues. 

« Le rôle de chef intérimaire est là pour servir le caucus et servir le parti et non pas se servir soi-même », a-t-il fait valoir.

Son premier mandat sera de convaincre Marie-Claude Nichols de réintégrer le caucus. Le poste de troisième vice-président de l’Assemblée nationale qui avait été offert à Frantz Benjamin semble au cœur des négociations.

« Sans préjuger de rien, dans un sens ou dans l’autre, je vais d’abord m’asseoir avec Marie-Claude. Je pense qu’on a tous besoin de ça. Frantz sait très bien où je m’en vais avec ça », a dit M. Tanguay, laissant planer le doute.  

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Autres candidats

Par ailleurs, le député de Nelligan, Monsef Derraji, songe également à se présenter afin d’accéder à la direction du parti. Il a fait savoir qu’il avait des appuis. 

« Si je me fie aux derniers messages que j’ai reçus, il y a beaucoup de gens qui m’encouragent à aller de l’avant [...]. Je pense que c’est sain pour le PLQ d’avoir une course, d’avoir plusieurs candidats, et j’encourage ceux et celles qui veulent que le Parti libéral revienne sur l’échiquier politique à se lancer », a affirmé M. Derraji.  

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Le message semble avoir été entendu par le député fédéral dans Louis-Hébert, Joël Lightbound, qui a affirmé publiquement que la porte était « entrouverte ».

Il souhaite que le PLQ se lance dans un véritable débat d’idées. « Ce qui va aider le Parti libéral pour la suite des choses... Je pense qu’il faut être prêt à vraiment tout reconsidérer au PLQ. »

Ils ne ferment pas la porte à la course au leadership

ANDRÉ FORTIN

• Député de Pontiac et ex-ministre des Transports du Québec
• 40 ans

MONSEF DERRAJI

• Député de Nelligan et docteur en santé publique
• 46 ans

MARC TANGUAY

• Député de LaFontaine et chef intérimaire du PLQ 
• 47 ans

JOËL LIGHTBOUND

• Député de Louis-Hébert pour le Parti libéral du Canada 
• 34 ans