Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Le chef de la milice Oath Keepers nie avoir planifié l’attaque du Capitole

AFP
Partager

Agence France-Presse

2022-11-07T20:02:57Z
Partager

Le fondateur du groupe américain d’extrême droite Oath Keepers a nié lundi, au 21e jour de son procès pour «sédition», avoir «planifié» l’assaut du Capitole et a jugé «stupide» que des membres de sa milice s’y soient joints. 

• À lire aussi: Trois militants d'extrême droite condamnés pour avoir voulu enlever la gouverneure du Michigan

• À lire aussi: Une nouvelle audition de la commission d'enquête sur l'assaut du Capitole évoquera «l'état d'esprit» de Donald Trump

Stewart Rhodes, un ancien militaire de 57 ans connu pour son cache-œil noir et ses diatribes enflammées, est jugé depuis plus d’un mois avec quatre autres membres des Oath Keepers dans un tribunal fédéral de Washington.

Les procureurs les accusent d’avoir «comploté» afin de s’opposer par la force aux résultats de la présidentielle de 2020 et d’avoir planifié l’assaut en achetant et en stockant des armes près de la capitale fédérale.

Casqués et équipés de tenues de combat, ils s’étaient joints aux partisans de Donald Trump qui avaient envahi le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden le 6 janvier 2021.

Photo AFP
Photo AFP

Stewart Rhodes était lui resté à l’extérieur, mais selon les procureurs, il avait dirigé ses troupes avec une radio «comme un général sur le champ de bataille».

«Nous n’étions pas là pour bloquer la certification des résultats, nous n’avions pas planifié d’entrer dans le Capitole», a-t-il rétorqué avec beaucoup d’assurance devant les jurés. «Cela ne faisait pas partie de notre mission.»

Selon lui, les Oath Keepers sont «une organisation de maintien de l’ordre» et devaient simplement assurer la sécurité lors d’une manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer le résultat des élections.

Soutenant avoir été mis devant le fait accompli, il a estimé «stupide» que certains de ses membres soient entrés dans le siège du Congrès». «Cela a ouvert la porte à notre persécution politique, et voyez où nous en sommes», a-t-il ajouté.

Stewart Rhodes doit désormais faire l’objet d’un contre-interrogatoire par les avocats de ses coaccusés et les procureurs.

Doté d’un diplôme de droit de la prestigieuse université Yale, il a tenu à monter à la barre, bien que la plupart des accusés du 6 janvier se soient jusqu’ici abstenus.

Plus de 880 participants à cette attaque ont été arrêtés et des centaines condamnés à des degrés divers. Donald Trump fait l’objet d’une enquête parlementaire pour déterminer sa responsabilité.

Publicité
Publicité