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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le Canadien s’enlise...

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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2021-11-05T02:06:45Z
2021-11-05T03:16:40Z
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Le Canadien ne faisait tout simplement pas le poids.

Ça peut aller contre les Red Wings de Detroit, mais ça s’arrête là.

On peut s’arrêter sur la performance de chacun des patineurs, il faudra bien se rendre à l’évidence que le Tricolore n’a pas les ressources pour compétitionner au même niveau que les Islanders de New York.

Comparez les meilleurs éléments des Islanders à ceux du Canadien. Vous avez sans doute noté une énorme différence. Je sais, je sais, le Tricolore est mal en point. Il y a trop de monde à l’infirmerie.

Sauf qu’avec tout le monde dans la formation, les Islanders forment néanmoins une meilleure équipe.

Ils pratiquent un système exploitant les qualités des joueurs endossant l’uniforme. Ils ne paniquent pas, ils jouent avec détermination, ils s’en remettent aux consignes de Barry Trotz. On n’a pas le droit aux demi-mesures, aucun compromis n’est toléré.

Le Canadien a eu quelques bons moments.

Mais, contrairement à son rival, c’est une équipe qui manque de créativité, elle bousille des opportunités de marquer, ce qui lui cause beaucoup de soucis, et ça se complique davantage quand tu dois jouer du hockey de rattrapage chaque soir ou presque.

Du même coup, l’adversaire va capitaliser sur les carences d’une brigade défensive vulnérable, une brigade qui éprouve des ennuis à répliquer à l’échec-avant et qui, trop souvent, se produit dans la plus grande confusion.

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Et les Islanders sont des spécialistes pour créer des revirements. Leur système consiste, entre autres, à exercer une pression constante sur le porteur de la rondelle. Ils vont harceler l’adversaire et parviendront toujours à exploiter les faiblesses de leur rival.

Comme ils l’ont fait sur le premier but Brock Nelson, mauvaise couverture en défense. Comme ils l’ont fait sur le deuxième but de Nelson, encore une fois, un repli tardif des attaquants. Comme ils l’ont fait sur le troisième but de Nelson, David Savard incapable de freiner Anthony Beauvillier, plus rapide, qui a servi une passe parfaire à son joueur de centre.

Depuis son arrivée à Long Island, Lou Lamoriello a présenté un modèle d’affaires basé sur la continuité, sur la loyauté et sur le développement des jeunes joueurs.

Ils sont impressionnants avec quatre joueurs de centre qui n’ont pas la réputation des grandes vedettes du circuit, mais ils accomplissent leur boulot en respectant les responsabilités qu’on leur confie. Il y a deux ans, on était à la recherche d’un joueur de centre pouvant s’illustrer dans le cercle des mises en jeu tout en étant un spécialiste en infériorité numérique.

Ils ont transigé pour Jean-Gabriel Pageau.

Lou Lamoriello a invité quelques anciens, certains de l’époque des Devils du New Jersey, Zach Parise, des patineurs que les autres formations ont tout simplement rayés de leur liste.

Sous le règne de Trotz, les jeunes défenseurs de l’organisation grandissent à l’intérieur d’un système qui leur convient parfaitement et pour s’assurer que leur développement va se poursuivre, on a inséré dans la formation des vétérans comme Andy Greene et Zdeno Chara et ils appuient admirablement bien le boulot des jeunes.

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Pas étonnant que cette organisation ne vise rien de moins que la coupe Stanley.

Quant au Canadien, le match d’hier soir, a fait la démonstration que les Islanders possèdent ce que le Tricolore convoite depuis des années.

• Une ligne de centre capable de composer avec toutes les situations. Une ligne de centre réunissant des patineurs polyvalents, capables de composer avec l’adversité.

• Ils ont une brigade défensive qui obtient la collaboration des attaquants, mais, également, qui dégage une belle assurance en raison d’un environnement propice.

• Ils misent également sur deux gardiens fiables, confortables dans un système où les tirs en provenance de la zone privilégiée sont très peu nombreux.

Encore une fois, le match d’hier est à l’image d’un début de saison marqué par la médiocrité. En fin de troisième période, quelques séquences ont finalement permis aux spectateurs de manifester. Mais, le dommage était fait.

Pas étonnant que les partisans ont rapidement perdu leur enthousiasme du printemps dernier. Peut-on vraiment s’en étonner?

Après un printemps enivrant, voilà que cette organisation s’enlise de dans un bourbier, une situation invitant toute organisation à réagir.

Surtout quand une équipe ne fait pas le poids.

Oh, pendant tout ce temps, Cole Caufield n’est plus dans l’entourage de l’équipe, il est à Laval, on l’a cédé au Rocket afin qu’il retrouve sa confiance, mais depuis le Canadien a disputé deux matchs et le Rocket ne joue pas avec samedi.

Hummm.

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