Canadien: effort louable, même résultat

Les records sont faits pour être battus. Mais il y a des marques de médiocrité qu’une équipe préférerait ne pas obtenir. Après 14 matchs, le Canadien a égalé le pire début de saison de son histoire avec un triste dossier de 3-10-1.

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Les Kings de Los Angeles ont prolongé la série noire du CH en l’emportant 3 à 2 en prolongation, mardi, au Centre Bell. Sur une note positive, on peut mentionner le petit point au classement. 

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En 1941-1942, le Tricolore avait également frappé un gros mur en début de saison avec une fiche de trois victoires, 10 revers et un match nul après 14 rencontres. Avant cette année, c’était la pire récolte en matière de points avec sept. 

« C’est frustrant, a murmuré l’ailier Tyler Toffoli. À l’intérieur du vestiaire, nous savons ce que nous faisons de bien. Ça devient ennuyant de répéter les mêmes choses. »

De la magie et un peu moins

Il n’y a pas uniquement des aspects négatifs à ce match contre la nouvelle équipe de Phillip Danault. Pour une fois, le CH a trouvé l’énergie nécessaire pour revenir dans la rencontre. 

Après une mauvaise deuxième période et un faux départ au tout début du troisième engagement, Jake Evans a forcé la prolongation en marquant un but de toute beauté. Le numéro 71 a mystifié le défenseur Tobias Bjornfot avec des feintes rapides pour ensuite décocher un tir parfait dans le haut du filet. Evans a battu son ancien coéquipier avec les Fighting Irish de Notre Dame, Cal Petersen. 

« Je croyais couper à l’intérieur, je cherchais juste à décocher un tir, a expliqué Evans. J’étais heureux de voir que j’ai trouvé une façon de marquer. »

Evans n’avait pas le sourire au visage en décrivant son deuxième but de la saison. On sentait que cet autre revers pesait sur son moral. En prolongation, l’Ontarien se retrouvait sur la glace lors du but gagnant. 

Adrian Kempe a contrôlé la rondelle en territoire offensif et il a surpris Evans en changeant de vitesse pour ensuite se diriger seul devant Jake Allen, qu’il a battu d’une belle feinte. 

« J’avais un mauvais angle contre lui [Kempe], a expliqué Evans. Je me suis placé dans une mauvaise position. J’étais déçu de la fin. »

Souvenir des Nordiques

À Québec, il y a une saison qui a marqué l’imaginaire pour les mauvaises raisons. C’était en 1989-1990, avec une récolte anémique de 31 points (12-61-7). 

Après 14 matchs lors de cette campagne misérable durant laquelle Peter Stastny et Michel Goulet avaient été échangés, les Nordiques avaient le même dossier que le CH de 2021-2022 à 3-10-1. 

L’équipe de Michel Bergeron avait hérité du surnom des « Nordindes ».  

Ce qu’on a remarqué...  

Chiarot plus offensif

À sa première saison à Montréal, Ben Chiarot avait atteint un sommet personnel avec neuf buts. Après 14 matchs, le gros défenseur a déjà touché la cible trois fois. Il a déjoué Cal Petersen en première période en bondissant sur un retour de tir d’Artturi Lehkonen, qui est incapable d’acheter un but. À la recherche d’une potion magique pour relancer son jeu en supériorité numérique, Dominique Ducharme a utilisé Chiarot à la pointe au sein de la deuxième vague avec Jeff Petry. Le numéro 8 a terminé le match avec six tirs au but. 

Lemieux et le CH

Brendan Lemieux n’a pas le talent naturel de son père, Claude. Il a toutefois le numéro du CH. Auteur du premier but des Kings grâce à un bon tir des poignets, Lemieux a maintenant inscrit cinq buts en huit rencontres contre l’ancienne équipe du paternel. Le combatif ailier des Kings a 24 buts en 187 matchs dans la LNH. 

Paquette se blesse

Le Tricolore a joué les deux dernières périodes avec seulement trois centres. Blessé lors du premier tiers, probablement après un croc-en-jambe de Brendan Lemieux, Cédric Paquette n’a fait que sept présences contre les Kings pour un mince temps de jeu de 3 min 46 s. Mathieu Perreault, qui occupait un poste au centre avant sa blessure à l’œil droit, se retrouve également à l’infirmerie.

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