Le Canadien perd un match de fous
Malgré un tour du chapeau de Josh Anderson, le Canadien s’incline 8 à 4


Jonathan Bernier
WINNIPEG | Une première période de sept buts, un recul comblé de quatre buts, un festival de punitions, un tour du chapeau, un tir de punition raté, le Canadien n’avait possiblement pas été impliqué dans un match aussi fou depuis celui du 19 février 2008 où il avait effacé un déficit de cinq buts pour vaincre les Rangers de New York en tirs de barrage.
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Sauf que mardi, sur la glace du Canada Life Centre, le résultat ne fut pas le même. Malgré la résurrection soudaine, gracieuseté du premier triplé de la carrière de Josh Anderson, le Tricolore s’est incliné par la marque de 8 à 4.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, Mark Scheifele, qui retrouvait le chemin du Canadien pour la première fois depuis sa dangereuse mise en échec sur Jake Evans au deuxième tour des dernières séries éliminatoires, a mené l’attaque des vainqueurs avec deux buts et une passe.
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L’attaquant des Jets n’a, pour ainsi dire, jamais été importuné au cours de la rencontre. Chris Wideman a bien tenté d’engager le combat avec lui dans les derniers instants de la rencontre, mais la valse n’a même pas eu le temps d’atteindre la deuxième mesure.
« Le match était hors de notre portée, mais nous sommes revenus. C’est le genre de rencontre où tu ne veux rien faire pour mettre ton équipe dans l’embarras, a mentionné Anderson en guise d’explications. Wideman a bien réagi. »
Après ces quelques pas de danse, Scheifele a quelque peu harangué les joueurs du Canadien en invitant la foule à se soulever et en quittant la surface de jeu dans un éclat de rire.
« On n’a pas aimé ce qu’il a fait à la fin. Je suis content qu’on les affronte encore [cette saison] », a ajouté Anderson.

Démonstration de résistance
Les Montréalais se sont rapidement mis dans le pétrin en accordant quatre buts sur les six premiers lancers des Jets. D’ailleurs, on s’attendait à un massacre en règle lorsque Scheifele a marqué le quatrième but de son équipe, alors qu’il n’y avait pas encore 10 minutes de jeu d’écoulées.
À ce moment, on se demandait si le Canadien d’il y a quelques semaines n’était pas en train de renaître de ses cendres. Batailles perdues en territoires défensifs, enclave libre, gardien qui ne fait pas les arrêts. C’était comme si l’effet St-Louis ne s’était pas évaporé d’un seul coup.
Puis, le Tricolore a fait ce qu’il fait depuis l’arrivée en poste du Lavallois : il s’est battu, comblant un déficit en apparence insurmontable. S’il y a du positif à tirer de cette rencontre, c’est justement au niveau de la résilience.
« Quand tu commences un match avec un retard de quatre buts, ce n’est jamais l’idéal. Mais les gars sont demeurés dans le coup, ils n’ont pas abandonné. Nous savions qu’il restait encore beaucoup de temps, alors nous nous sommes battus et nous sommes parvenus à créer l’égalité. Il y avait donc des éléments positifs », a convenu Anderson.
Pour sa part, Joel Armia, de retour au jeu après une absence de quatre rencontres causée par le patin qu’il a reçu au visage contre les Sabres, soutenait n’avoir jamais rien vu de tel.
« Je ne me souviens pas d’avoir été impliqué dans un match comme celui-là, avec autant de buts et de punitions, a-t-il indiqué. On a causé nous-même notre malheur en écopant de toutes ces punitions et en commettant des erreurs. »

Coulé par les punitions
Les arbitres Michael Markovic et Chris Schlenker ont appelé un impressionnant total de 14 punitions mineures. Justement, ce sont les nombreuses punitions écopées par le bleu-blanc-rouge qui ont fini par le rattraper. Andrew Copp, Scheifele (son deuxième), Pierre-Luc Dubois et Paul Stastny ont marqué les quatre derniers buts des Jets avec l’avantage d’un homme.
« Ce qu’on a fait de bien était très bien. Mais ce qu’on a fait de mal, on se l’est infligé à nous-mêmes. On va bâtir avec l’aspect positif, mais si tu veux te donner une chance connaître du succès sur les patinoires adverses, il y a certaines choses auxquelles tu dois faire gaffe », a souligné Brendan Gallagher.
Samuel Montembeault, qui avait connu la victoire à ses trois dernières sorties, a été remplacé par Andrew Hammond au cours de la troisième période après avoir cédé sept fois sur 23 tirs.
C’est la deuxième fois de la saison que le Canadien accorde huit buts dans un match. Il avait subi le même sort au Minnesota, dans un revers de 8 à 2, le 24 janvier.
2-Wpg: Nate Schmidt (4)(Dubois, Svechnikov)5:57
3-Wpg: Adam Lowry (7)(DeMelo)8:46
4-Wpg: Mark Scheifele (19)(Dubois, Connor)9:13
5-Mon: Josh Anderson (13)(Petry)11:18
6-Mon: Josh Anderson (14)(Caufield, Suzuki)AN-17:00
7-Mon: Artturi Lehkonen (10)(Evans)18:28
9-Wpg: Andrew Copp (13)(Pionk, Stastny)AN-17:17
11-Wpg: Pierre-Luc Dubois (22)(Scheifele, Wheeler)AN-5:49
12-Wpg: Paul Stastny (13)(Lowry, Copp)AN-17:26