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L'article provient de TVA Sports
Sports

Le Canadien, c’est comme magasiner chez Winners

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Photo portrait de Jean-Nicolas Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2025-10-15T15:30:00Z
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Quand je vais chez Winners, je ne sais jamais comment ça peut virer. Je ne suis jamais trop déçu, mais ça peut n’avoir servi à rien de m’y rendre. Tout était laid. Ou je peux en ressortir trop heureux. C’est un peu comme ça que je me sens en regardant le Canadien cette année.

Il y a des trouvailles incroyables, mais aussi du stock qui restera toujours difficile à vendre, peu importe le rabais.

Mardi, Lane Hutson était comme le polo de golf que je reluque dans un autre magasin et trouve au quart du prix au Winners.

Cole Caufield était le sac de trois paires de bobettes pas achetable à un autre magasin.

Mais il y en avait d’autres qui étaient comme la paire de jeans délavé rappelant celle que je portais pour sortir dans les bars à 19 ans. Ou comme le polo avec une tête de mort que certains portaient avec un collier en fausses dents de requin.

Au fond, il n’y a rien d’étonnant dans tout ça.

Dans le panier ou pas?

Plusieurs fans semblaient s’attendre à plus chic que Winners. Moi, je suis déjà bien emballé que ce soit ça. Et ce serait utopique de s’attendre à plus.

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On le constate après quatre matchs.

Dans le panier, on met le brio de Caufield, Suzuki et Hutson. On met la fougue de Zack Bolduc. On met le contrôle de rondelle d’Ivan Demidov.

Mais on laisse sur les crochets le fait que le trio d’Evans-Anderson-Laine a trois tirs au but en quatre matchs à 5 contre 5. Et que celui de Newhook-Kapanen-Demidov en a 7. C’est poche.

Mais, je le rappelle. Ce n’est pas surprenant. Ce n’est pas parce que le Canadien progresse que des joueurs qui ont toujours été inoffensifs deviendront des étoiles à l’attaque.

Changer les trios

Martin St-Louis peut bien changer ses trios. Ça risque d’arriver. Mais rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Peu importent les combinaisons, il n’y aura pas une chimie mystique qui fera en sorte qu’Alex Newhook aura le tir de Patrik Laine ou que ce dernier aura la vitesse de Newhook.

On risque de voir Joe Veleno. Mais ça reste un joueur qui n’a jamais fait plus de 28 points dans la ligue.

Si tu as gagné trois matchs sur quatre avec les trios actuels, il serait donc un peu téméraire de tout bousculer, car elle n’existe pas, la solution magique.

La seule chose qui devra changer éventuellement, c’est la place d’Ivan Demidov. Il ne pourra jamais produire avec Newhook et Kapanen. Mais ça lui permet d’apprendre à bien jouer défensivement. Il a eu du temps sur l’avantage numérique et en prolongation.

Il est sûrement prêt à plus et en il en aura plus bientôt. Mais il n’y a rien de mal pour son développement, à mon avis. C’est exactement ce qu’avait fait Martin St-Louis en 2023 avec Cole Caufield, alors qu’il l’avait jumelé à quelques reprises à son bon ami Christian Dvorak.

Bref, il ne faut pas mépriser Winners. On gagne à y aller souvent.

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