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L'article provient de TVA Sports
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Le Canadien a besoin de l’étincelle de Xhekaj

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Photo portrait de Antoine Roussel

Antoine Roussel

2025-10-08T04:00:00Z
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J’ai aimé le camp d’Arber Xhekaj. Le Canadien a besoin de ce gars-là en uniforme. Un gars qui a une étincelle qui s’allume dans les yeux quand tu lui donnes un double-échec devant le filet.

Comme adversaire, il faut que ça te tente tous les soirs de répondre à un gars comme ça. Et ce n’est pas tous les joueurs qui ont ça en eux, malheureusement.

Je le sais, parce que j’ai été ce gars-là, celui avec l’étincelle.

Je signe ce mercredi ma première chronique dans les pages du Journal. Je suis excité par l’occasion qui m’est donnée de partager ma vision du hockey par écrit, moi qui le fais à la télévision et à la radio depuis ma retraite.

J’ai d’ailleurs une petite pensée pour un de mes enseignants de français qui, quand j’étais enfant, m’avait donné une note de 0/20 dans une dictée. Il avait ajouté que je n’arriverais jamais à rien dans la vie.

Je m’en souviens encore, j’en avais pleuré... Alors maintenant, j’espère que M. Rousseau sera en mesure de me lire dans Le Journal!

Xhekaj est plus mature

Maintenant que les salutations sont faites, revenons-en à Xhekaj et au camp d’entraînement du Canadien, à quelques heures du début de la vraie saison.

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Je l’ai trouvé beaucoup plus mature dans sa façon de jouer. Xhekaj le sait, qu’il se bat pour un poste. Il le sait que ce n’est pas juste de brasser qui va lui donner du temps de glace. Que c’est la qualité de son jeu.

Brasser, c’est ce qui va le différencier des autres, qui va faire en sorte qu’il ne pourra pas être laissé de côté. Dans cette veine, il faudra quand même qu’il continue à s’assurer que son jeu physique ne le sorte pas de la formation.

Parce qu’il y a quand même eu des moments où il a été encore trop indiscipliné, durant le camp, quand il est devenu trop émotif. Il doit continuer à apprendre à marcher sur la ligne de la discipline.

C’est cette maturité qui va l’amener à devenir un joueur essentiel pour le Canadien. Je le sais, parce que j’ai aussi été ce gars-là. Il y a des soirs où je n’étais pas fier de mon indiscipline!

Mais... j’ai vu plusieurs séquences de Xhekaj où, dans certaines situations, il aurait pu se jeter sur un adversaire. Il a plutôt décidé de prendre un pas de recul et le gardien a fait l’arrêt. Il a coupé des jeux de cette façon-là.

Et ça, c’est une excellente nouvelle pour le Canadien. Parce que ça te prend ce gars en uniforme.

L’équipe a besoin d’un gros bonhomme comme lui, qui déplace les joueurs devant le filet. Un gros bonhomme avec une présence rassurante.

L’embouteillage à Laval

Il n’y a pas que Xhekaj que j’ai aimé. Il y a aussi le camp de Nick Suzuki. Après un début de saison un peu lent, l’an dernier, le capitaine avait l’air d’avoir faim.

C’est une autre excellente nouvelle. Tout comme le niveau de profondeur que l’organisation possède maintenant. Il y a un embouteillage qui se crée à Laval.

Le Canadien a peut-être perdu Samuel Blais, mais il mise toujours sur des gars comme Florian Xhekaj, Adam Engstrom et Owen Beck.

Des gars qui auraient peut-être percé la formation ailleurs, mais qui, quand Brendan Gallagher ou Josh Anderson ne seront plus là, auront plusieurs années d’expérience professionnelle derrière la cravate.

J’ai surtout adoré le camp d’Engstrom. Il est le genre de joueur qui pourrait servir de monnaie d’échange si les questions persistent autour du poste de deuxième centre.

Et si on veut aller plus loin, on peut dire que son camp fait en sorte que le chrono est peut-être déclenché pour certains autres défenseurs de l’équipe.

- Propos recueillis par Jessica Lapinski

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