Le Canada, son plus grand client: «Donald Trump est très au courant», dit Mélanie Joly

Malgré ce qu’il a laissé entendre au cours des derniers jours et lors de sa rencontre au Bureau ovale avec Mark Carney, mardi, le président américain Donald Trump est «très au courant» que le Canada est le plus grand client des États-Unis, selon Mélanie Joly.

• À lire aussi: Voici un avant-goût du cabinet Carney selon Yasmine Abdelfadel

• À lire aussi: Le 51e État évoqué au Bureau ovale: «Carney s’en est magnifiquement bien sorti»

• À lire aussi: 51e État: Carney a-t-il réussi à clouer le bec à Trump pour de bon?

La députée libérale explique en entrevue à LCN que malgré les doléances de M. Trump qui ne cesse d’affirmer que les États-Unis n’ont pas besoin du Canada, le président sait très bien que le Canada importe plus de produits américains que quiconque à travers le monde.

«Peut-être que c’est une bonne stratégie de négociation pour lui, dans sa tête, mais le président Trump est très au courant que le Canada est son plus grand client, dit-elle. Pourquoi? Parce qu’il a négocié à l’époque un accord qui s’appelle le nouvel ALENA.»

Mme Joly, qui était présente dans le Bureau ovale mardi, est d’avis que le premier ministre a été en mesure de sortir gagnant de cette rencontre.

«Je pense que notre objectif a été accompli, [soit] ultimement d’établir de nouvelles bases pour un partenariat sur le commerce, mais aussi sur la sécurité avec les États-Unis, dit-elle. Donc vraiment, c’était d’avoir une nouvelle approche, tout en sachant qu’on a été pendant trop longtemps dépendant des États-Unis, et donc on doit établir d’autres partenariats aussi dans le monde.»

Celle qui a été ministre des Affaires étrangères dans le premier cabinet Carney a tout de même tenu à tempérer les attentes quant aux négociations qui ont été entamées et qui risquent de s’échelonner sur plusieurs mois.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Je pense que c’est important de baisser les attentes, avance-t-elle. Il y aura beaucoup de variation d’émotions au cours des prochaines semaines. Il y aura beaucoup de gradation d’émotions au même moment où on établit les nouvelles bases de cette entente.»

«Le monde entier est en train d’évoluer par rapport à l’administration Trump et toutes les conséquences du fait que les Américains ne veulent plus s’impliquer comme ils le faisaient auparavant dans plusieurs parties du monde, dont en Europe, en Ukraine et au Moyen-Orient, ajoute-t-elle. Ça va avoir des impacts pour tous les pays, incluant le Canada.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus