Le Canada ne devrait pas craindre le développement de la 5G par Huawei, selon un ex-dirigeant

Agence QMI
L’ex-directeur général de Huawei Canada, Pierre Bissonnette, estime qu’il est injustifié de craindre que cette compagnie développe la technologie 5G au pays, même si le retour de Meng Wanzhou en Chine et celui des deux Michael au Canada continuent de faire jaser.
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Selon M. Bissonnette, les Canadiens n’ont pas à avoir peur que l’entreprise chinoise se serve de ses appareils pour faire du cyberespionnage.
Depuis 1987, Huawei est devenue l'un des plus gros fabricants de cellulaires et de télécommunications au monde. Ses produits sont vendus au Canada par Bell, Rogers, Telus et Vidéotron.
En entrevue sur QUB radio, M. Bisonnette a dit que si Huawei développait la technologie 5G au Canada, elle ne gèrerait pas le service des opérations qui est laissé à ses fournisseurs.
Actuellement, le déploiement du réseau 4G est encadré par une règlementation canadienne. Huawei s’est engagé à permettre au gouvernement fédéral d’inspecter l’utilisation des logiciels pour s’assurer qu’aucun usage interdit, comme les «back door», ne soit détecté.
Les «back door» sont des «portes dérobées» qui permettraient de voler des informations sensibles.
D’après l’ex-dirigeant, si le Canada continue d’appliquer cette règlementation, le pays continuera de bénéficier d’une protection.
Il précise néanmoins que les fournisseurs de service de télécommunication ont l’obligation d’avoir dans leur équipement une fonction qui permet d’intercepter des appels et de faire de l’espionnage.
Si les autorités policières ont le mandat de faire de l’espionnage ou de faire de l’écoute électronique, elles font la requête à Vidéotron, par exemple, qui doit être en mesure de répondre à cette demande.
Il reste que certains pays, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande, refusent à Huawei de développer sa technologie 5G sur leur territoire.