Le Canada est seul au monde

Nous sommes dans un moment critique de l’histoire du Canada. Il y aura un avant et un après le 4 mars 2025.

Nous venons de perdre notre meilleur ami. Ça fait mal, c’est comme une peine d’amour. On risque de manger beaucoup de chocolat dans les prochaines semaines pour s’en remettre.

D’autant plus que nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal. Oui, le fédéral a eu son lot de défis à gérer la frontière, mais une fois acculé au pied du mur, le gouvernement est passé en deuxième vitesse.

Sinon, le Canada n’a pas été un mauvais allié pour les États-Unis. Mais un président imprévisible vient de changer la donne. Maintenant, le Canada se retrouve seul. Même la Couronne britannique ne veut pas se prononcer quand Donald Trump parle de nous annexer.

Le Mexique et l’Europe

Au début des menaces de Trump, le Canada a envisagé de laisser tomber le Mexique pour s’entendre sans le troisième amigo. C’était une erreur.

Même si le Mexique est sans doute plus responsable de la crise du fentanyl aux États-Unis, nous aurions dû travailler davantage avec le Mexique pour coordonner nos efforts et notre contre-attaque.

La semaine dernière, un mouvement a proposé l’idée de rejoindre la zone européenne. C’est vraiment une idée tirée par les cheveux.

De plus, à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas compter sur l’Europe pour nous aider, car les pays du Vieux Continent sont eux aussi menacés par Donald Trump.

Nouvelle entente nord-américaine

Plusieurs politiciens pensent que nous devrions renégocier l’ALENA 2.0 dès maintenant. Mais nous ne sentons pas que c’est ce que veut faire Donald Trump.

Il veut aller plus loin. Au-delà d’annexer le Canada, il souhaite créer une nouvelle entente commerciale, comme il l’indique dans son message du 3 février dernier.

Maintenant, il reste à voir si l’arrivée d’un nouveau premier ministre libéral, la semaine prochaine, changera la donne.

Ainsi, le prochain premier ministre devra se faire des amis rapidement.