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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Le Canada ne doit pas avoir «peur» du retour de Trump, dit Freeland

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2024-11-13T22:29:31Z
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La vice-première ministre Chrystia Freeland dit qu’il ne faut pas avoir «peur» du retour de Donald Trump et des personnes qu’il a nommées au sein de son gouvernement, bien que nombre d’entre elles ont tenu par le passé des propos hostiles à l’endroit de Justin Trudeau et de son gouvernement. 

«On peut avoir des différences et en même temps avoir des relations efficaces, fructueuses, respectueuses», a affirmé Mme Freeland, qui chapeaute l’«Équipe Canada», mise sur pied pour préparer le pays à l’administration Trump.

En point de presse mercredi après-midi, Mme Freeland, aussi ministre des Finances, expliquait comment les relations économiques entre les deux pays donnent lieu à une relation «gagnant-gagnant».

La nature de cette relation pourrait cependant changer lorsque Donald Trump prendra le pouvoir, le 20 janvier prochain.

Le contexte est différent de celui de 2016: l’ancien président Trump reviendra au pouvoir avec un mandat fort, tandis que, de ce côté de la frontière, le gouvernement Trudeau est affaibli et les sondages lui prédisent une défaite écrasante aux prochaines élections.

Qui plus est, près d’une dizaine de personnes nommées cette semaine aux plus hauts échelons du gouvernement par Donald Trump ont déjà tenu des propos ouvertement hostiles envers le premier ministre.

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C’est le cas du milliardaire Elon Musk, qui souhaite ouvertement que Justin Trudeau soit remplacé. Hier, il a été nommé responsable pour des coupes dans la bureaucratie fédérale américaine. Il travaillera de concert avec le républicain Vivek Ramaswamy, pour qui Justin Trudeau est une «marionnette de l’élite mondiale».

D’autres personnes nommées par M. Trump, dont Mike Huckabee, Kristi Noem, Marco Rubio ou encore Michael Waltz, s’en sont déjà prises à Justin Trudeau soit dans des discours, soit dans des publications sur les réseaux sociaux.

Les choses se sont accélérées aujourd’hui.

Quelques instants avant que Chrystia Freeland prenne la parole à Ottawa, Donald Trump annonçait d’autres nominations, dont celle de Tulsi Gabbard, une vétérane de l’armée et ancienne élue d’Hawaii qui prendra la tête des services de renseignements, un poste très puissant.

Dans un discours passionné en 2022, cette dernière s’en est prise à la gestion du «convoi de la liberté» par Justin Trudeau, qualifiant le recours à la Loi sur les mesures d’urgence de geste «réellement autoritaire et tyrannique» que devraient redouter les Américains.

Chrystia Freeland est demeurée impassible.

«C’est une élection avec des conséquences sérieuses pour les États-Unis, pour le monde et pour le Canada. On est prêts à répondre à ces conséquences, on comprend qu’il y a des défis, mais on comprend aussi qu’il y aura des opportunités», a-t-elle dit.

Une des clés pour le Canada dans les prochaines années: «Je suis complètement convaincue que la meilleure façon pour trouver un résultat gagnant-gagnant, c’est de ne pas avoir peur».

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