Le Canada connait sa plus forte baisse du nombre de résidents non permanents depuis la pandémie

Agence QMI
En date du 1er janvier 2025, le Canada comptait 28 341 résidents non permanents de moins qu'au 1er octobre 2024, soit la plus forte baisse depuis les restrictions frontalières liées à la pandémie de COVID-19 en 2020, révèlent les dernières données de Statistique Canada publiées mercredi.
Selon l’agence fédérale, il s'agit de la première diminution trimestrielle du nombre de résidents non permanents depuis le quatrième trimestre de 2021 (-15 299) et «de la plus forte baisse depuis le troisième trimestre de 2020 (-67 698)», lorsque les restrictions frontalières liées à la pandémie avaient limité la croissance du nombre de résidents non permanents.
Avant 2022, Statistique Canada note qu’il était courant d’observer une diminution du nombre de résidents non permanents au quatrième trimestre, puisque la plupart des permis de séjour de ce type expirent le 31 décembre.
Au Québec, les données sont demeurées relativement stables puisque le nombre de résidents non permanents est passé de 614 677 au quatrième trimestre de 2024 à 616 552 le 1er janvier 2025.
Au cours de cette même période, c’est l’Ontario qui a perdu le plus grand nombre de résidents temporaires (1 345 300; - 30 534).
À l’échelle du Canada, les quelque 3 020 936 résidents non permanents qui se trouvaient au pays le 1er janvier 2025 représentaient 7,3 % de la population totale, en légère baisse par rapport aux 3 049 277 résidents non permanents (7,4 %) en date du 1er octobre 2024.
Au cours de ce quatrième trimestre de 2024, une diminution du nombre de personnes qui détenaient seulement un permis d'études (-32 643) a été quelque peu atténuée par une hausse du nombre de demandeurs d'asile, de personnes protégées et de personnes faisant partie de groupes apparentés (+25 774), qui a augmenté pour un 12e trimestre consécutif et a atteint «un nouveau sommet» de 457 285 personnes.
L’immigration permanente «près de la cible»
Pour ce qui est de l’immigration permanente pour l’ensemble de l’année 2024, celle-ci s’est située «près de la cible annuelle», selon Statistique Canada.
Au total, le pays a accueilli 483 591 immigrants permanents en 2024, dont 103 481 immigrants permanents au cours du quatrième trimestre: «un nombre semblable à celui observé au cours du même trimestre de 2021 à 2023.»
Les migrations entre provinces en baisse
Les données montrent également qu’il y a eu moins de migrants interprovinciaux au quatrième trimestre de 2024 qu'au cours des trois précédents trimestres.
Le Québec est la province qui a enregistré sa plus petite perte nette de déplacements des personnes vers une autre province (-1901) au cours d'une année depuis 2003 (-221).
Plus de 41 millions d’habitants
Le 1er janvier 2025, la population du Canada a atteint 41 528 680 personnes, soit une hausse de 63 382 personnes par rapport au 1er octobre 2024.
Pour l’ensemble de l’année 2024, la population dans le pays a augmenté de 744 324 personnes en 2024, ce qui représente un taux de croissance de 1,8 %.
«Bien que ce taux de croissance ait été inférieur à ceux de 2022 (+2,5 %) et de 2023 (+3,1 %), il a été supérieur à celui enregistré pour toute année de 1972 à 2021, ce qui pourrait rendre compte d'un retour aux tendances de croissance démographique observées avant le début de la pandémie», note Statistique Canada.