Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Le campement de sans-abri sur la rue Notre-Dame sera démantelé

Partager
Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2024-11-18T14:11:09Z
2024-11-18T21:20:29Z
Partager

Une dizaine d’itinérants installés dans des tentes « problématiques » devront quitter le campement Notre-Dame jeudi en raison de possibles activités criminelles et de risques d’incendie.

«On va rester dans nos tentes. Vous nous ôtez nos tentes de force, vous nous ôtez notre maison, vous allez nous forcer à nous geler, à vivre dans des bancs de neige sur le coin d’une rue quand nous on s’est préparés au froid qui s’en vient», a déploré Devin l’un des campeurs, qui n'a pas révélé son nom de famille.

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) prévoit le démantèlement de certaines parties du campement où les tentes s’étendent sur plus de 2 km depuis la fin de l’été.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

Trois endroits névralgiques sont ciblés, dont le périmètre du parc Morgan, l’avenue Bourbonnière et Notre-Dame, ainsi que Joliette et Aylwin, a précisé un porte-parole, Gilles Payer.

Criminalité et risques d’incendie

Un avis d’éviction a été envoyé aux campeurs concernés vendredi en vue de l’opération prévue jeudi matin.

Le ministère des Transports intervient en lien avec un avis de non-conformité relatif au règlement municipal sur les nuisances.

Le ministère, la police, ainsi que des employés des travaux publics seront sur place lors de l’intervention.

Publicité

Il s’agit d’une initiative du ministère, mais la Ville lui avait transmis des observations inquiétantes sur le terrain, a précisé le responsable de l’itinérance au comité exécutif, Robert Beaudry, en marge du conseil municipal.

«On voit des enjeux de personnes criminelles qui profitent des personnes vulnérables ou d’installations qui nous semblent risquées en matière de sécurité incendie», a expliqué l’élu de Projet Montréal.

M. Beaudry n’a pas détaillé les possibles activités criminelles en cause. «Je ne peux pas aller plus loin. C’est assez probant pour nous inquiéter», a-t-il dit.

Il a ajouté que des structures de bois pouvaient poser des risques d’incendie et évoqué l’accumulation de déchets sur le terrain.

Un toit pour tous?

L’arrondissement Mercier-Hochelaga Maisonneuve a indiqué qu’une dizaine de tentes «problématiques» seront démantelées.

M. Beaudry appelle le gouvernement du Québec à s’assurer que chaque personne aura un toit dans les refuges qui débordent.

«C’est le terrain du MTMD. [...] Notre attente c’est qu’il y ait une prise en charge qui soit faite, comme quand nous on intervient sur le terrain», a-t-il dit.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

Le parti Ensemble Montréal demande que l’administration mette en place un plan en matière de démantèlement des campements.

«Dépendamment des ressources qu’on a à notre disposition, on a une réponse humaine ou pas», a déploré le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’itinérance, Benoit Langevin.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

La Ville a reçu au moins une soixantaine de requêtes au 311 depuis la fin de l’été concernant le campement qui prend de l’ampleur, quatre ans après un premier démantèlement.

Avec l'Agence QMI et Yves Poirier, TVA Nouvelles

Publicité
Publicité