Le bureau de la ministre Chantal Rouleau vandalisé


Maxime Deland
Une quarantaine de travailleurs affiliés à une centrale syndicale ont vandalisé le bureau de circonscription de la ministre Chantal Rouleau, jeudi matin, dans le quartier Pointe-aux-Trembles, à Montréal.
Les méfaits ont été commis un peu avant 10h. «Les manifestants se seraient présentés sur les lieux à bord d’un autobus, avant de débarquer et d’envahir les bureaux de la ministre», a indiqué l’agent Raphaël Bergeron, porte-parole de la police de Montréal.

Les protestataires auraient tapissé l’intérieur d’autocollants pour dénoncer le projet de loi 89, qui vise à limiter le droit de grève.
Les manifestants ont ensuite quitté les lieux, sans que personne ne soit arrêté par les policiers.
Ils ont pris la direction de Repentigny en autobus. Une intervention policière effectuée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et par le Service de police de Repentigny a eu lieu devant les bureaux de la ministre Pascale Déry, à Repentigny.
Une présence policière est demeurée sur les lieux jusqu'au retour des manifestants vers le bureau de la centrale syndicale, a signalé l'agent Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM.
Les manifestants ont été identifiés et libérés par les policiers en attendant la conclusion d'un travail d'enquête et d'analyse.
En milieu d’après-midi, la majorité des autocollants avaient été retirés par les employés du bureau de Mme Rouleau.

Du matériel de bureau endommagé lors de la manifestation impromptue avait également été mis aux ordures, en bordure du boulevard Saint-Jean-Baptiste.

La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire a dénoncé sur ses réseaux sociaux les agissements des manifestants.
Menaces, vandalisme et vol dans mon bureau de comté - une triste réalité vécue par les élus en 2025
— Chantal Rouleau (@rouleauchantal) May 1, 2025
Je ne tolérerai jamais la violence et l’intimidation, ces actes criminels doivent être dénoncés et condamnés.
Mes employés de Pointe-aux-Trembles ont été violemment intimidés… pic.twitter.com/ry655tK4FI
«Menaces, vandalisme et vol dans mon bureau de comté - une triste réalité vécue par les élus en 2025. Je ne tolérerai jamais la violence et l’intimidation, ces actes criminels doivent être dénoncés et condamnés», a notamment écrit la ministre de la CAQ.
«Mes employés de Pointe-aux-Trembles ont été violemment intimidés ce matin par un groupe de manifestants masqués et menaçants qui ont saccagé mon bureau de circonscription, en plus de voler plusieurs de nos effets», a-t-elle ajouté.

Le projet de loi 89 a vivement été dénoncé par le milieu syndical au cours des dernières semaines.
La présidente de la FTQ, Magali Picard, avait notamment promis que les politiciens allaient devoir «répondre à la population, aux travailleurs qui sont en colère».
En commission parlementaire à la mi-mars, Mme Picard avait qualifié le projet de loi de «coup bas», «d’attaque épouvantable et «d’affront total» envers les droits des travailleurs.