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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine: Poutine cible les citoyens

Le président russe continue quand même de nier les bombardements incessants dans plusieurs villes

Photo REUTERS
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Photo portrait de Roxane Trudel

Roxane Trudel

2022-03-04T15:45:10Z
2022-03-05T03:59:20Z
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La Russie semble maintenant prête à bombarder l’Ukraine « jusqu’à soumission » tandis que son armée se dirigeait vers une seconde installation nucléaire vendredi soir. 

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« Les bombardements ne s’arrêtent pas du tout, ni de jour ni de nuit », a confié vendredi Diana Berg, 42 ans, au New York Times. Elle a fui Marioupol, une ville portuaire du sud du pays, après des frappes atteignant même écoles et hôpitaux. 

Un citoyen d’Irpin, petite ville au nord de Kyïv, s’éloigne de sa maison en flamme après qu’elle a été bombardée par les Russes.
Un citoyen d’Irpin, petite ville au nord de Kyïv, s’éloigne de sa maison en flamme après qu’elle a été bombardée par les Russes. Photo AFP

La crise humanitaire s’étale de jour en jour dans les quartiers résidentiels de l’Ukraine, dévastés et brûlés par les obus depuis plus d’une semaine. Maisons pilonnées, couvre-feu strict sous peine d’être tué, manque de vivres : des Ukrainiens se cachent pour leur survie à Kherson, une ville du sud.

À Tcherniguiv, au nord de Kyïv, les morts jonchaient le sol après une frappe qui aurait tué 47 personnes. La Russie semble prête à « bombarder les villes jusqu’à soumission », a indiqué à CNN un haut responsable de l’OTAN qui a récemment observé un changement dans la stratégie russe. 

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Des résidents de Kyïv emportent ce qu’ils peuvent en fuyant sous les décombres.
Des résidents de Kyïv emportent ce qu’ils peuvent en fuyant sous les décombres. Photo AFP

Menace nucléaire

Les hauts dirigeants sont à cran alors que la Russie s’est emparée pour de bon du site de la plus grosse centrale nucléaire d’Europe, Zaporijia, en soirée vendredi.

Plusieurs d’entre eux ont exhorté la Russie durant la journée à arrêter de jouer avec le feu, après l’incendie qui aurait pu déclencher jeudi soir une explosion équivalente à « six Tchernobyl », selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Tard en soirée vendredi, l’armée russe s’approchait de la seconde plus grande installation nucléaire, Youjnooukraïnsk, située dans le sud du pays, selon CNN. 

« Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l’histoire de l’Ukraine, l’histoire de l’Europe », a pourtant mis en garde Zelensky après la frappe.

Ce dernier a par ailleurs sévèrement dénoncé l’inaction de l’OTAN, qui a réitéré son refus d’instaurer une zone de vol interdit en Ukraine. 

Un militaire blessé pendant un combat près de la capitale ukrainienne est traité dans un hôpital de Kyïv.
Un militaire blessé pendant un combat près de la capitale ukrainienne est traité dans un hôpital de Kyïv. Photo AFP

Faute à l’OTAN

« Toutes les personnes qui mourront à partir de ce jour mourront à cause de vous également, a-t-il lancé, s’adressant aux dirigeants de l’OTAN. À cause de votre faiblesse. À cause de votre désunion. »

La Russie s’apprête d’ailleurs à déployer jusqu’à 1000 mercenaires de plus en Ukraine dans les jours et les semaines à venir. Cette escalade pourrait entraîner d’importantes pertes civiles.

De son côté, Moscou nie être à l’origine des frappes qui ont enflammé la centrale et refuse d’admettre les attaques sur les grandes villes, qualifiant cela de « grossière fabrication de propagande ». 

Des négociations sont prévues durant la fin de semaine, mais le président russe a déclaré que le dialogue ne serait possible que si « toutes les exigences russes » étaient acceptées.

– Avec l’AFP

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