Bruno Coppens, le Belge amoureux du Québec


Raphaël Gendron-Martin
Depuis une vingtaine d’années, l’humoriste belge Bruno Coppens vient se produire au Québec. L’artiste, qui avait comme mentors Sol et Pierre Légaré, aime tellement notre province qu’il a décidé d’écrire un livre, Ma terre promesse. Le Journal s’est entretenu avec celui qui viendra nous voir pour deux spectacles dans quelques jours.
C’est durant la pandémie que Bruno Coppens a eu l’idée de son livre Ma terre promesse. Quand la planète s’est mise sur pause, le 13 mars 2020, l’humoriste avait 35 spectacles à son calendrier pour les semaines à venir. Du jour au lendemain, il était bloqué.
Il s’était alors rappelé l’histoire du petit village québécois de Saint-Camille, en Estrie, où l’on avait déplacé des maisons, car on y avait découvert un filon d’or sous les bâtisses.
«Je me disais : je ne peux pas bouger de chez moi et au Québec, les maisons se déplacent!» dit l’humoriste en riant dans une entrevue sur Zoom.
Bruno Coppens a alors décidé de raconter dans un livre ses nombreux voyages au Québec. Il y parle entre autres de son tout premier spectacle de tournée chez nous... à Baie-Comeau.
«C’était en plein hiver, en février. Je me disais que mon agent me faisait faire un test pour voir si j’aimais le Québec! J’ai vu des rangées d’épinettes pendant des heures. Je n’en pouvais plus!»
Généreux Québécois
Contre toute attente, il a été conquis. Et deux rencontres avec des artistes québécois l’ont par la suite profondément marqué : Sol et Pierre Légaré. «Marc Favreau était venu me voir au Lion d’Or. Il avait été d’une générosité incroyable», se souvient-il.
De son côté, Pierre Légaré a aidé Bruno Coppens à adapter son matériel pour le Québec durant plus d’une douzaine d’années.
«Il était super humble. J’aimais bien son côté aventurier. Il aimait se balader des semaines complètes à travers le Québec. Il était comme un grand frère [ils avaient 11 ans de différence], très accueillant.»
Bruno Coppens se rappelle sa rencontre avec l’éditeur québécois Alain Stanké, lors d’un spectacle à l’Espace Go, en 2001.
«Il est venu me voir après le spectacle et il m’a dit : “J’ai publié Sol, je vais te publier aussi.” Je me suis ensuite retrouvé au Salon du livre, en 2002 ou 2003. J’avais, à ma gauche, Sol, et à ma droite, Pierre Légaré. J’étais entre mes deux tuteurs! J’étais porté comme un fou.»
Bruno Coppens revient au Québec ces jours-ci pour y présenter son spectacle Loverbooké.
«J’ai commencé à l’écrire en 2017 et la thématique, c’est comment transformer un échec en réussite, dit-il. [...] C’est une sorte de parodie des livres de développement personnel. Je suis aussi en train d’écrire des trucs pour le Québec, des choses sur les élections. J’essaie de trouver des points communs entre les Québécois et les Belges.»
Bruno Coppens présentera son spectacle Loverbooké les 22 septembre (Théâtre Petit Champlain, Québec) et 30 septembre (Lion d’Or, Montréal). Son livre, Ma terre promesse, paraîtra jeudi. Pour les détails : brunocoppens.com.
