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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le baseball a fait de moi une meilleure personne

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Photo portrait de Rodger Brulotte

Rodger Brulotte

2022-07-10T09:00:00Z
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Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal, a grandi dans le quartier Rosemont. Il fréquentait le centre Immaculée-Conception. Il me confiait que la famille n’était pas pauvre, mais ni riche non plus. Il se dit heureux d’avoir appris à vivre avec ce que la famille possédait, ce qu’il considère comme une richesse. Il n’a jamais oublié les quartiers de sa jeunesse et il est fier d’en avoir fait partie.

Le baseball a une influence sur sa vie. Passionné de baseball qui aurait aimé y faire une carrière, il a un énorme respect envers l’ancien joueur des Expos, Claude Raymond, pour avoir percé dans le baseball majeur sans avoir pu profiter de l’assistance technique et des programmes que les jeunes ont aujourd’hui.


Vous êtes natif de Montréal.

J’ai demeuré près du Centre Immaculée-Conception sur la rue Papineau. Ensuite, nous avons vécu dans le quartier Rosemont.


L’influence de votre mère.

Ma mère, Mariette Collin, c’est une femme engagée qui m’a appris à prendre ma place dans la vie


Vous avez déménagé souvent dans votre jeunesse.

De nombreux déménagements, d’un sous-sol à un premier étage, à un troisième étage ont permis à mon frère, Pierre, et à moi d’accepter les transitions qu’on doit faire dans la vie.

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Le Centre Immaculée-Conception a changé votre vie.

Ma mère et sa sœur, Hélène Bélec, m’ont inscrit pour pratiquer du sport au Centre Immaculée-Conception et cela a changé mon destin.


Vous aviez un chauffeur privé.

Mon beau-père, Normand Guibord, qui travaillait à Air Canada, était un chauffeur de taxi et il livrait des fleurs. Malgré toutes ses occupations, il trouvait le temps d’être présent pour moi tôt le matin pour me conduire à mes activités sportives.


Vous avez assisté à votre premier match des Expos en 1969.

D’ailleurs, j’ai toujours en ma possession le programme souvenir de ce match. Mon oncle, Richard Bélec, qui a occupé plusieurs postes au sein de Baseball Québec et Baseball Canada, m’a initié à ce merveilleux sport.


Vous avez joué au baseball au domicile des Expos.

Lorsque les Expos jouaient à l’extérieur de Montréal, mon oncle Richard Bélec qui était le directeur du hockey et du baseball au Centre Immaculée-Conception organisait des pratiques au parc Jarry.


Est-ce qu’un match de tennis au stade Jarry vous rappelle des souvenirs ?

Je ne peux pas m’empêcher de me remémorer mes souvenirs de glisser sur le gazon du champ extérieur où se retrouve aujourd’hui le court central.


Votre premier emploi dans votre jeunesse.

J’ai été camelot dans le quartier de Rosemont, mais plus tard, j’avais deux emplois en même temps et je jouais au baseball.


Voulez-vous m’expliquer votre logistique ?

Premièrement, j’aimais jouer au baseball, mais je devais aussi trouver des sous pour mes dépenses. Je devais trouver des emplois qui coïncidaient avec mon horaire de baseball.

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Vous avez travaillé à Poste-Canada.

Je jouais au baseball junior et grâce à monsieur Gino Lemmetti, j’ai pu travailler à titre d’expéditeur à Poste-Canada, la nuit.


Le transport en commun vous permettait de dormir.

J’adorais le transport en commun, car j’en profitais pour dormir avant de me présenter à mon travail comme moniteur dans les parcs de Montréal. Je faisais une sieste en fin d’après-midi à la maison et après mon match de baseball, en soirée, je retournais travailler à Poste-Canada.


Vous êtes titulaire d’une bourse de baseball de l’Université du Michigan.

J’évoluais pour l’équipe Youth du Canada à Vancouver lorsque l’Université du Michigan m’a offert une bourse d’études. Jean Grenier, un gars de Sherbrooke, et moi nous sommes dirigés vers le Michigan.


Êtes-vous un diplômé de l’Université du Michigan ?

Non. Je suis diplômé de l’ESG UQAM et j’ai le privilège d’avoir été un ambassadeur de l’ESG UQAM. Le baseball m’a permis ces réalisations.


Les Clubs Optimistes aidaient les jeunes baseballeurs québécois.

Les Optimistes du Québec regroupaient les meilleurs joueurs de baseball de 15 ans. J’ai fait partie de la première édition en 1975, et les frais étaient payés par cet organisme.


Jean-Gilles Gagnon a été un mentor pour vous.

Jean-Gilles Gagnon, le responsable du programme Optimiste Classe 75, a exercé une énorme influence sur ma jeunesse. Jean-Gilles m’a fait comprendre l’importance d’être bien organisé, discipliné et de toujours donner le meilleur de moi-même.


Dans le monde des affaires avez-vous des mentors ?

Philippe Sureau et Raymond Bachand m’ont guidé et conseillé dans mon cheminement professionnel.

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Le programme Baseball Optimiste vous a aidé à devenir une meilleure personne.

Sans aucun doute, Jean-Gilles Gagnon et ses adjoints, Larry Beseski et Richard Émond m’ont aidé à devenir une meilleure personne.


Vous avez été obligé de choisir entre joueur de hockey ou de baseball.

Je jouais au hockey pour les Élites de Rosemont. Un jour, j’ai été tenu de faire un choix et j’ai choisi le baseball.


Vous aviez des idoles qui évoluaient au sein de votre organisation.

Ils étaient plus vieux que moi et ils ont connu de belles carrières : Richard Sevigny, qui a été gardien de but du Canadien et des Nordiques, Gaston Therrien qui a joué pour les Nordiques (aujourd’hui analyste à RDS) et Jean-Luc Phaneuf qui est devenu médecin.


Êtes-vous un fin gastronome ?

À titre de PDG de Tourisme Montréal, je mets en valeur la qualité de nos chefs et des restaurants Montréal. Cependant, il n’y a rien comme un bon pâté chinois ou un hot dog au Fenway Park à Boston.


Vous avez une belle relation avec vos fils.

Tristan et Alexis aiment voyager pour découvrir le monde. Notre camaraderie nous permet de respecter l’opinion des autres. Je suis chanceux de pouvoir partager avec eux ma passion pour les voyages.


Votre emploi vous oblige souvent à ne pas être à la maison

Ma conjointe Mélanie Charbonneau, une conseillère financière, et moi avons l’occasion d’assister à de nombreuses soirées mondaines. Elle me permet d’évoluer dans mon travail et sa présence m’encourage à réaliser de nouveaux défis.

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