L’avenir appartient à ceux qui plantent des arbres fruitiers

Albert Mondor
Dans ce monde qui vacille, planter un arbre est un geste puissant, rempli d’espoir. Afin de contribuer à cet immense chantier visant à contrer les changements climatiques, je vous encourage à planter un ou des arbres fruitiers sur votre terrain cet automne. Non seulement ces arbres capteront du gaz carbonique, mais ils produiront aussi de délicieux fruits vous permettant ainsi de gagner en autonomie alimentaire et de réduire votre empreinte carbone.
Espèces faciles à cultiver
Bien des jardiniers amateurs connaissent une certaine déception lorsqu’ils constatent tout l’entretien qui est nécessaire afin d’obtenir une récolte de pommes abondante. Le pommier est un arbre exigeant qui a besoin d’une bonne dose de soins pour offrir une production de fruits de qualité.
Plutôt que de planter dans votre jardin un arbre fruitier exigeant tel que le pommier, je vous suggère plutôt d’opter pour une essence de petites dimensions, bien rustique et nécessitant peu d’entretien tels qu’un amélanchier ou un poirier asiatique.
Voici donc la description de trois arbres fruitiers faciles à cultiver qui produiront une abondance de fruits avec un minimum d’entretien.
CONDITIONS DE CULTURE GAGNANTES
Afin qu’ils produisent des récoltes abondantes, les trois arbres fruitiers présentés dans cet article doivent être plantés au plein soleil — six heures d’ensoleillement ou plus —, dans une terre riche et bien drainée.
Un apport de compost régulier et une fertilisation annuelle — un engrais naturel à dégagement lent riche en potassium fait l’affaire — sont nécessaires pour qu’ils aient une bonne production.
Cerisiers nains de la série Romance

Développés à l’Université de Saskatchewan, les cerisiers de la série Romance sont des petits arbres fruitiers qui atteignent 2 à 2,5 m de hauteur à maturité et qui sont particulièrement résistants au froid. Rustiques en zone 2 b, ils survivent à une température de près de -40 °C. Ces arbres sont si résistants qu’ils peuvent être cultivés sans problème dans des contenants en textile.

Dans cette série, on retrouve les cultivars « Carmin Jewel », « Crimson Passion », « Cupid », « Juliet », « Romeo » et « Valentine » qui sont des petits arbres autofertiles — une seule variété est nécessaire pour assurer la pollinisation — produisant de délicieuses cerises de couleur rouge foncé, bien sucrées.
Amélanchier à feuilles d’aulne

Très robuste, l’amélanchier à feuilles d’aulne est un petit arbre faisant 4 à 5 m de hauteur sur environ 3 m de largeur à maturité. Au début de mai, avant la floraison des pommetiers, il se couvre de jolies fleurs blanches. Plus tard, en juillet, il produit une abondance de petits fruits bleus, presque noirs. Fruits qui font d’ailleurs le régal des oiseaux qui n’attendent même pas leur maturation complète pour les dévorer. Si vous souhaitez obtenir une bonne récolte, il faudra donc impérativement recouvrir votre amélanchier d’un filet de protection. Rustiques en zone 3, les cultivars « Martin » et « Smoky » figurent parmi les plus productifs.
Poirier asiatique

Le poirier asiatique est cultivé depuis au moins 3000 ans en Chine et au Japon. Cet arbre produit des fruits particulièrement sucrés, de forme sphérique, ce qui lui a d’ailleurs valu le nom commun de pomme-poire.
Au cours des dernières décennies, plusieurs cultivars bien adaptés aux jardins urbains ont été développés au Japon. « Chojuro », « Hayatama » et « Shinseiki » figurent parmi les variétés de poiriers asiatiques les plus populaires.
Peu connu des jardiniers amateurs, le poirier asiatique pousse sans peine dans l’est du Canada, et ce, jusqu’en zone 4. De plus, comme il s’agit d’une espèce autostérile ou partiellement autofertile dans certains cas, il est tout de même préférable de planter deux spécimens afin d’assurer une bonne pollinisation croisée et une production maximale de fruits.