Laurent Gervais défendra les couleurs du Canada aux Mondiaux de Kigali dès la semaine prochaine
Le forfait de plusieurs cyclistes connus lui ouvre une porte inattendu et il vivra à fond cette expérience.


Jean-François Racine
Confiné à un rôle de spectateur pour les Grands Prix Cyclistes, Laurent Gervais aura le privilège de défendre les couleurs du Canada aux Mondiaux de Kigali dès la semaine prochaine.
Le forfait de quelques noms connus lui a ouvert une porte inattendue, mais le Québécois de 27 ans prendra la place qui lui revient dans le peloton masculin qui bataillera pour le maillot arc-en-ciel défendu par Tadej Pogacar.
Gervais a participé une seule fois en 2019 aux deux Grands Prix de Québec et Montréal, la même année où il s’était qualifié pour les Mondiaux U23.
« Je ne m’attendais pas à faire les Grands Prix. Les critères sont clairs et c’est un programme de développement. La seule façon était d’être champion canadien », a expliqué celui qui n’a pas été en mesure de battre Derek Gee.
À son tour
En bordure de route, sur les plaines d’Abraham, le cycliste regardait les Hugo Houle et Guillaume Boivin défiler en se disant c’est lui qui affrontera les meilleurs au monde dès le 21 septembre prochain.
« J’aurais donné n’importe quoi pour être avec eux ici mais ça va être spécial là-bas. J’ai vu Guillaume au Maryland et je lui ai dit merci d’avoir refusé l’invitation et il riait ! »
Par un simple courriel, il a appris qu’il ferait la course sur route, mais aussi le contre-la-montre avec le Canadien Michael Leonard, membre de l’équipe Ineos. Laurent n’aspire évidemment pas à battre Remco Evenepoel. Très loin du circuit World Tour, il trouve toujours du plaisir à enfourcher sa bécane et à s’entraîner parfois dans la salle du vélo Cartel, à Vanier.
« J’étais surpris et content. J’ai appelé ma mère et mon blonde et la réponse était claire. On y va ! En 2022, de retour au Québec, j’avais mis ma carrière de vélo un peu de côté et je voulais juste avoir du fun avec mes amis. Je ne pensais jamais pouvoir faire les Mondiaux élite », a-t-il ajouté alors que le peloton franchissait son 15etour derrière sur l’avenue George-VI.
Nouvelle carrière
Le diplômé en génie civil de l’Université Laval devait amorcer cet automne sa carrière professionnelle mais son employeur lui donnera quelques jours pour vivre une expérience hors du commun en Afrique, où il n’a jamais mis les pieds.
Son entreprise le supporte avec plaisir mais de nouvelles responsabilités l’attendent aussitôt son retour au pays.
« Je m’améliore encore mais cette fois, c’est de l’inconnu. Il y a beaucoup de précautions à prendre et plus de sécurité aussi à Kigali. On parle d’un nombre record d’athlètes et ça sera différent. Mes vaccins sont à jour ! », a terminé Gervais.
Montréal et la Montérégie en 2026
À quelques heures du Grand Prix de Montréal, les Championnats du Monde Route UCI Montréal 2026 ont dévoilé le tracé des courses en ligne femmes et hommes élite, samedi, dans la métropole.
Le tracé mettra en lumière Montréal et huit municipalités de la Montérégie : Brossard, Carignan, Chambly, Richelieu, Saint-Jean-Baptiste, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Après un départ donné à Brossard, le peloton s’élancera à travers les différentes municipalités de la Montérégie.
Le peloton franchira ensuite le pont Samuel-De Champlain, survolant le fleuve Saint-Laurent à travers un corridor de classe mondiale, reconnu comme la porte d’entrée emblématique de Montréal.
Enfin, les coureurs cyclistes rejoindront le parcours redoutable de la ville de Montréal.
En septembre 2026, Montréal deviendra l’épicentre du cyclisme mondial avec le plus grand événement depuis les Jeux olympiques de 1976. Sur une programmation de huit jours, 1000 athlètes de plus de 75 pays s’affronteront dans une série de 13 épreuves.
En prévision de l’événement, une délégation montréalaise se rendra bientôt à Kigali, lieu des Mondiaux 2025, en prévision du prochain grand rendez-vous.
