Laurent Duvernay-Tardif revient «pour l’amour du football»
Laurent Duvernay-Tardif se sent privilégié de renouer avec ses coéquipiers à New York


Stéphane Cadorette
Laurent Duvernay-Tardif a un bel avenir en médecine, une fondation dans laquelle il s’investit, des contrats publicitaires et un titre de champion du Super Bowl. Pourquoi donc retourner au front avec les Jets ? « C’est pour l’amour du football », répond-il simplement.
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Il est vrai qu’un athlète a beau chercher au fond de lui-même les motifs qui le poussent à s’exposer au risque, il reste que la passion pour un sport ne s’explique pas. Il faut la vivre.
C’est pourquoi le garde a sauté sur l’opportunité que lui ont offerte les Jets à la mi-saison, en se joignant, pour le moment, à leur équipe de pratique. Le but est d’en venir à percer l’alignement régulier.
« Même si j’ai signé hier [jeudi], ça faisait un mois et demi que je m’entraînais à plus haut volume. Je me sens bien, même s’il y aura une période d’acclimatation. Après, on verra si je peux contribuer à l’équipe », a fait savoir Duvernay-Tardif après son premier entraînement, lors d’une visioconférence avec les médias.
Belles retrouvailles
Duvernay-Tardif en est à son deuxième passage à New York, lui qui avait rejoint l’équipe l’automne dernier après avoir été échangé par les Chiefs de Kansas City. Le sympathique géant, qui fait toujours osciller la balance à 318 livres, comme à son dernier match en janvier, n’a pas mis de temps à retrouver ses pantoufles.
« Ça fait deux jours que je vis avec l’équipe. Honnêtement, ça fait du bien. C’est fou comment ça te manque, c’est indescriptible », a-t-il souri.
« Des fois je me suis demandé pourquoi je voulais rejouer au football. Oui, c’est pour gagner, mais surtout pour être en équipe, pour retrouver ce feeling de camaraderie avec des gars que je n’avais pas vus depuis janvier et qui sont contents que je sois là.
« C’est quelque chose de précieux que tu ne retrouves nulle part ailleurs. C’est ça, le football. C’était beau aujourd’hui d’être sur le terrain. Je suis rouillé, mais ça va revenir vite », a-t-il lancé.
Lorsqu’il a annoncé son intention de s’attaquer à sa résidence en médecine, en juin dernier, Duvernay-Tardif n’a jamais caché qu’il espérait obtenir une opportunité dans la NFL une fois l’automne venu.

Le rêve d’un autre titre
Il lui fallait d’abord trouver une équipe qui respectait ses choix, qui pouvait lui offrir une chance de se battre pour voir du terrain et qui serait en position de gagner. Les Jets, qui se pavanent avec une fiche de 6-3, cochaient toutes ces cases.
« Quand tu regardes les statistiques de la deuxième moitié de saison l’année dernière, on perdait des matchs, mais on marquait beaucoup de points. Cette année, la défensive joue extrêmement bien. On a de nouvelles additions. C’est une question de cliquer et de bâtir cette culture de gagnant. Je sens en deux jours ici que le vestiaire est plus mature, plus confiant. C’est ça que ça prend, surtout en décembre et janvier », a-t-il affirmé.
Pour lui, il ne fait aucun doute que tout est possible avec les Jets.
« J’ai deux mois et demi sur 24 de ma résidence qui sont complétés en médecine de famille. Dans un monde idéal, je retournerai en mars après avoir gagné un autre Super Bowl. C’est un peu ça le plan. »
Fin ou nouveau départ ?
Le titulaire du poste de garde à droite, Nate Herbig, compose avec quelques bobos et ne s’est pas entraîné de la semaine. Pas question, toutefois, de lancer le Québécois dans la fausse aux lions sans une préparation adéquate.
« Je ne serai pas là dès maintenant, ça, c’est sûr. Je suis encore sur l’équipe de pratique. Je ne mets pas trop de pression. Si je veux contribuer, mon ascension doit se faire rapidement, mais je suis conscient que ça fait 10 mois que je n’ai pas joué au football », a-t-il indiqué.
« LDT » n’a fermé aucune porte.
« Il n’y a pas d’autre tour de piste si tu ne contribues pas et que tu ne joues pas à un haut niveau cette année. C’est vraiment mon approche en ce moment. Je veux voir comment je peux intégrer cet alignement-là le plus tôt possible pour contribuer et laisser ma marque. Après ça, si on veut de mes services après, on discutera. »