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L'article provient de TVA Sports
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Lane Hutson, le plus talentueux depuis Guy Lafleur, selon Serge Savard

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-08-12T15:04:18Z
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TERREBONNE | Quand on pense que tous les éloges ont été prononcés à l’endroit de Lane Hutson, il y a quelqu’un pour élever la barre. Foi de Serge Savard, le petit défenseur et recrue de l’année dans la LNH est littéralement le meilleur joueur du Canadien depuis nul autre que Guy Lafleur. Il n’y a pas de doutes, Serge Savard est un grand partisan de Lane Hutson.

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Savard a longuement discuté des exploits de l’équipe canadienne de 1976, qui avait remporté la première Coupe Canada, et qui était à l’honneur lors de son tournoi de golf annuel au club le Mirage.

Il a cependant gardé ses plus belles fleurs pour la fin de sa rencontre avec les journalistes quand il a été appelé à se prononcer sur l’état actuel du Canadien. L’ancien défenseur n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer toute son admiration à l’endroit de Hutson.

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«Le futur va nous le dire, mais il est probablement le joueur le plus talentueux que le Canadien a eu depuis Guy Lafleur», s’est-il prononcé au sujet du lauréat du trophée Calder, en vertu d’une récolte de 66 points.

Voyant que sa déclaration semblait causer une certaine commotion auprès des quelques scribes devant lui, le sénateur a semblé amusé.

«Quoi, vous êtes surpris?» a-t-il ajouté, pince-sans-rire.

Petit, et puis?

Serge Savard n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Lane Hutson, à l’occasion de son tournoi de golf annuel au Mirage, à Terrebonne
Serge Savard n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Lane Hutson, à l’occasion de son tournoi de golf annuel au Mirage, à Terrebonne MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Certains diront que c’est facile de le dire après coup, mais Savard assure qu’il ne fait pas partie de ceux qui ont douté des capacités de Hutson à performer au plus haut niveau en raison de son frêle gabarit.

«Depuis que je l’ai vu, dès le début, j’ai dit que c’était le meilleur joueur du Canadien. J’ai été convaincu très tôt qu’il serait une grande vedette dans la Ligue nationale», a-t-il assuré.

«Les choses qu’il peut faire, il n’y a pas grand monde qui peut faire ça. Naturellement, on a toujours peur quand un gars de 6 pi 4 po arrive de son bord à cent milles à l’heure, mais il est tellement agile et il trouve toujours le moyen de s’esquiver. Il n’a pas peur de jouer quand un match est très viril», a-t-il ajouté.

Un peu comme Gretzky

Un autre qui ne s’est pas fait prier pour vanter Hutson est Larry Robinson. L’ancien défenseur étoile du Canadien a aussi tracé un parallèle avec un autre joueur qui peut faire écarquiller les yeux. Un indice? Ce joueur portait le 99...

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«La première chose que tout le monde a dit sur Hutson, c’est qu’il était tellement petit qu’il allait se faire tuer. Ça me rappelle beaucoup ce qu’on disait à l’époque de Wayne Gretzky. On disait qu’il n’était pas assez gros et qu’il allait se blesser. Regardez ce qu’il a fait, ce n’est pas si mal! C’est excitant pour la ville de Montréal d’avoir un joueur comme Hutson», s’est-il extasié.

Difficile de dire, selon Robinson, à quel point Hutson peut continuer d’évoluer ou s’il atteindra rapidement son plafond. Il croit en tout cas que le Canadien a pris une sage décision en allant chercher Noah Dobson pour l’épauler à la ligne bleue.

«Maintenant qu’il [Hutson] est connu à travers la ligue, son travail deviendra plus difficile, mais il sera aidé par l’arrivée de Dobson. Avec un gars comme lui, Lane peut maintenant jouer sans craindre les coups à l’aveugle [blind side]», a-t-il opiné.

Le Canadien a donc définitivement la faveur de ses anciens, qui ont souvent été critiques de l’organisation par le passé. Aux yeux de Serge Savard, un seul élément demeure à peaufiner.

«Lorsqu’on a gagné en 1993 la coupe Stanley, les gens oublient qu’on avait quatre gars qui ont inscrit entre 80 et 100 points. Dans les dernières années, le Canadien n’avait pas ça. Là, on semble en avoir deux ou trois qui peuvent se diriger vers ce nombre de points là.

«Cependant, en séries contre Washington, on a vu que la force physique naturelle est réellement l’élément qui manquait au Canadien. On s’est fait intimider un peu. Si je vois un seul petit défaut [dans l’alignement], c’est que nos joueurs qui peuvent inscrire entre 80 et 100 points ne sont pas de grande taille. C’est un élément à considérer dans les années à venir», a-t-il dit.

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