L’Alliance de Montréal a conquis le cœur de nouveaux partisans
Mylène Richard
Malgré une soirée qui s’est conclue en queue de poisson, l’Alliance de Montréal a réussi à courtiser de nouveaux partisans dimanche.
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En plus de donner tout un spectacle sur le parquet fraîchement installé sur le terrain de tennis principal du stade IGA pendant deux quarts, les joueurs de l’Alliance ont conquis le cœur de plusieurs curieux venus assister à un moment historique.
La formation montréalaise, qui en est à sa quatrième saison dans la Ligue élite canadienne de basketball, est habituée à évoluer devant un peu plus de 3000 spectateurs à l’Auditorium de Verdun. Cette fois, ils étaient 9300 à s’être déplacés.
«Plusieurs ne savaient pas qu’on avait ce type de calibre à Montréal, a soutenu la présidente de l’Alliance, Jo-Annie Charbonneau. Ce qui a contribué à ce succès, c’est l’ambiance. Les gens étaient là pour fêter, pour encourager l’équipe, pour promouvoir le basketball. Plusieurs nous ont dit qu’ils avaient bien hâte de venir nous voir de nouveau. On va avoir un auditorium de Verdun encore plus bruyant pour nos prochains matchs.»
Loin d’être découragée par la suspension du match, Charbonneau ne dirait pas non à l’idée d’organiser de nouveau un tel événement en plein air, avec peut-être plus de jours à sa disposition pour reporter la partie si la météo ne coopérait pas, tout en visant peut-être le mois de juin.
«On l’a vu, une soirée à Montréal sous les étoiles, c’est assez exceptionnel», a-t-elle noté.
Découverte
Il y avait donc de nombreuses personnes vêtues aux couleurs de l’Alliance (le traditionnel bleu, rouge et blanc des clubs montréalais), mais plusieurs autres ont profité de l’occasion pour découvrir le club, la ligue et même le sport.
C’était le cas notamment des membres de la famille Roulez-Laurendeau, qui a avoué ne pas être de grands fans de sport.
«Peut-être un peu de hockey à la télé», a laissé tomber Floriane Laurendeau, 14 ans, rencontrée avant la rencontre.
L’adolescente n’avait pas le souvenir d’avoir déjà regardé un match de basketball. Accompagnée de son frère, Bastien, 13 ans, et de ses parents, Josiane Roulez et Frédéric Laurendeau, elle s’apprêtait à vivre son baptême de feu.
«Un ami a acheté 150 billets et il nous a invités, a expliqué Frédéric Laurendeau. On va vivre l’expérience. C’est dans notre quartier et c’est un match extérieur.»
Une sortie scolaire
Un peu plus loin dans la zone d’activation, Henri Frotier-De Bagneux, 8 ans, et Léandre Gauthier-Dutil, 9 ans, tentaient de réussir un panier pour gagner un chandail. Henri a réussi du premier coup.
«J’ai bien appris, je me suis pratiqué souvent!» a lancé le joueur des Éclairs de l’école primaire Saint-Gérard, qui avaient organisé la sortie.
Les deux amis et coéquipiers n’avaient jamais assisté à un match de l’Alliance, mais pas question de rater cette rencontre disputée à quelques pas de la maison. Et ce, même s’il y a des cours le lendemain matin.
D'autres commentaires:
«Jouer dehors, devant une foule aussi énergique, dans un décor aussi unique... c’était comme un rêve. Même si le match s’est arrêté à la mi-temps, l’énergie qu’on a ressentie restera gravée. Ce genre de moment te rappelle pourquoi tu joues: pour rassembler les gens, vivre quelque chose de plus grand que le sport.»
— Alain Louis, joueur de l’Alliance de Montréal
«Le stade était rempli, les fans étaient au rendez-vous, et Montréal, en tant que ville sportive, nous a prouvé qu’elle était prête pour le basketball professionnel à grand niveau. Ce fut une vitrine spectaculaire pour l’Alliance, et un tremplin parfait pour la suite de notre saison. On a semé quelque chose de fort.»
— Joel Anthony, directeur général et copropriétaire de l’Alliance de Montréal