L’agresseur sexuel Jérémie Perron se transforme en Jennifer


Maria Mourani
Dans un reportage de Radio-Canada, on apprend que Jérémie Perron, un agresseur sexuel condamné à 10 ans de pénitencier pour une agression sexuelle avec lésions sur une mineure de 17 ans, se fait maintenant appeler Jennifer.
Rappelons les faits. Perron a séquestré et violé une adolescente qu’il connaissait depuis des années en l’absence de ses parents. Son geste était prémédité et il a même pris soin de dissimuler son identité pour passer à l’acte. Il s’est couvert le visage et s’est fait passer pour un anglophone.
L’agression a duré deux heures. Un sac sur la tête, l’adolescente a dû lui faire une fellation même si elle a vomi plusieurs fois.
Ensuite, Perron a bien pris soin de nettoyer la scène de crime et il est tranquillement retourné dormir auprès de sa conjointe de l’époque.
Lorsque les policiers ont commencé à le suspecter, Perron s’est trouvé un alibi et a tenté d’échapper au prélèvement d’ADN. Cela a pris plusieurs mois avant que les policiers ne lui mettent la main au collet. Pendant tout ce temps, Perron continuait de côtoyer sans vergogne l’adolescente et sa famille, tandis que la communauté de Jonquière vivait dans la peur d’un prédateur sexuel.
Depuis mars 2024, Perron a obtenu une libération conditionnelle totale après avoir passé plusieurs mois en maison de transition, où il aurait amorcé un processus de changement de sexe.
Jérémie se fait appeler maintenant Jennifer, bien que le processus ne soit pas complété.
L’identité de genre deviendrait-elle une échappatoire?
Selon les données de Service correctionnel Canada (SCC), le nombre de détenus et de libérés sous condition dans la collectivité demandant des mesures d’adaptation liées à leur identité ou à leur genre a drastiquement augmenté depuis les quatre dernières années.
On peut se poser des questions sur les motivations réelles de ces individus. Celles de Perron restent nébuleuses.
A-t-il réellement une dysphorie de genre? Y a-t-il une évaluation faite en ce sens par le SCC? Est-ce une autre technique de dissimulation?
Après tout, en changeant de sexe et d’apparence, certains délinquants pourraient chercher à dissimuler leurs antécédents, à brouiller les pistes ou à s’insérer dans des contextes où ils pourraient avoir accès à de nouvelles victimes.
Protection des victimes, une priorité négligée
Il faut savoir que Perron est considéré par le SCC comme un individu présentant un risque de récidive sexuelle moyen, puisqu’il persiste à nier son agression et aurait du mal à contrôler ses pulsions sexuelles.
Pourtant, le SCC n’a pas cru bon d’informer la victime et sa famille du changement d’apparence de Perron, stipulant que la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition ne permettait pas de le faire.
Or, rien dans la Loi ne les en empêche et l’article 26(1)(d) leur permet même de donner une photographie du délinquant à la victime.
Les proches de la victime ont donc appris par hasard que Perron était devenu une femme, en le rencontrant dans un restaurant.