L’agglomération de Québec veut protéger 98 % de ses milieux humides


Taïeb Moalla
Même si elle compte construire 80 000 logements un peu partout sur son territoire d’ici 2040, l’agglomération de Québec promet que cela ne se fera pas au détriment de ses milieux humides d’intérêt qu’elle compte protéger à hauteur de 98 %.
« C’est 38 fois la superficie des plaines d’Abraham qu’on protège. C’est un plan ambitieux », s’est exprimé la vice-présidente du comité exécutif, Marie-Josée Asselin, lundi matin, en point de presse.
Cette dernière présentait le projet de Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) qui sera déposé cette semaine au gouvernement du Québec. Le palier provincial devra l’avaliser dans les prochains mois.
La ville sur la ville
« C’est dans la densification qu’on peut arriver à construire 80 000 logements. Il faut construire la ville sur la ville sans avoir un impact sur nos milieux humides et hydriques. On a beaucoup de travail à faire avec les citoyens et avec les promoteurs », a convenu la conseillère municipale Marie-Pierre Boucher.

D’après elle, « il y a des endroits où on densifie plus en hauteur et d’autres où la densification douce est possible ».
Interrogée quant à la destruction d’un milieu humide dans le secteur Chaudière pour permettre la construction du garage du futur tramway, Mme Boucher a précisé qu’il ne s’agissait pas là d’un « milieu humide d’intérêt ». La valeur environnementale de cet ancien dépotoir n’est pas considérée comme forte, a-t-elle ajouté.
Dans l’agglomération de Québec, les milieux humides et hydriques représentent 1 400 km de cours d’eau, 11 bassins versants, 7 km carrés de zones inondables réglementées et 44 km carrés de milieux humides.
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