L’administration Marchand demande un avis sur le retrait du crucifix de la salle du conseil municipal
La question sera soumise à la Commission consultative pour une ville inclusive

Stéphanie Martin
Pour la première fois, la question du retrait du crucifix de la salle du conseil de l’hôtel de ville sera étudiée à Québec.
Cette question a été soumise par un citoyen à la toute fin de la séance du conseil municipal, mardi. Le citoyen, David Gauthier, a rappelé la Loi sur la laïcité de l’État votée par l’Assemblée nationale et le retrait du crucifix du Salon bleu.
Il a demandé: «Pourquoi la Ville conserve le sien dans la salle du conseil? Ne pourrait-il pas être déplacé dans un lieu neutre pour ne pas donner l’impression que la Ville a un parti pris envers le catholicisme?»

Le conseiller David Weiser, membre de l’exécutif responsable du vivre-ensemble, a répondu à la question du citoyen, soulignant qu’il existe une «ligne mince» entre ce qui peut être perçu comme religieux et historique.
Réflexion approfondie
«Cela étant dit, la question est excellente. Je propose de l’apporter, vu que ça mérite une réflexion approfondie, à la prochaine séance de la Commission consultative pour une ville inclusive.»
Cette commission a été mise sur pied sous le mandat du maire Bruno Marchand, le 16 mai 2022. Elle a pour mandat de formuler des recommandations sur les orientations municipales en matière de vivre-ensemble, entre autres.
Lors de la dernière campagne électorale, quatre des cinq aspirants maires, dont M. Marchand, avaient affirmé que l’objet avait toujours sa place. Seule Jackie Smith, aujourd’hui conseillère de Limoilou, avait souhaité son retrait.
Le maire précédent, Régis Labeaume, avait refusé de le retirer, disant faire de «la résistance» pour la préservation d’un symbole patrimonial.